Que ferons-nous au terme du moratoire sur la culture d’OGM en 2021? Le Conseil fédéral a imaginé la suite: un régime de coexistence entre les cultures classiques et celles génétiquement modifiées – «dans l’hypothèse d’une meilleure acceptation par les consommateurs et d’un intérêt réel pour l’agriculture». Il a présenté, cet été, un projet de loi pour autoriser des «zones OGM», enclavées et supervisées, avec des filières de production isolées du reste de l’agriculture.
Le Conseil national a sèchement rejeté cette idée, hier, par 142 voix contre 47. «Cela ne correspond à aucun besoin, ni à aucune demande», a asséné le socialiste valaisan Mathias Reynard. «La tendance actuelle est inverse: un grand nombre de nos voisins ont décidé d’interdire la culture d’OGM. Les labels ‘sans OGM’ sont en constante augmentation. De nombreux cantons suisses – dont le mien – ont également pris position pour une agriculture sans OGM. Surtout, il importe...