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Formation: l'EPFZ ou l'uni de Genève organisent des cours pour les requérants d'asile

Quitter son pays en guerre alors que l'on est encore étudiant, c'est ce que vivent des milliers de jeunes Syriens, d'Afghans ou d'Irakiens. En Suisse, ils peuvent désormais assister à certains cours dans la plupart des universités et des écoles polytechniques.

10 août 2016, 10:16
Les demandeurs d'asile pourront notamment étudier à l'EPFZ.

L'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) ouvre cet automne ses cours à un certain nombre de demandeurs d'asile. Le programme permet à des réfugiés détenteurs d'un titre académique d'y assister en tant qu'auditeurs. Un projet similaire est prévu à l'Université de Genève.

L'intérêt est grand, explique Franziska Schmid, porte-parole de l'EPFZ. Le nombre de candidats est nettement supérieur à la quarantaine de places disponibles. Grâce à l'écho médiatique, le nombre de candidatures a encore augmenté. La plupart des dossiers ont été déposés par des personnes ayant fui la Syrie, l'Afghanistan ou l'Erythrée.

Le programme s'adresse à des requérants d'asile et réfugiés qui ont commencé ou terminé, dans leur patrie, des études dans le domaine de la technique ou des sciences naturelles. Il "ne doit pas être confondu avec de vraies études", précise la porte-parole.

Il s'agit surtout de permettre aux réfugiés de se familiariser avec les exigences de l'EPFZ. Condition pour y participer: habiter la région zurichoise et connaître suffisamment l'allemand ou l'anglais, les langues d'enseignement.

Une fois le dossier déposé, des représentants de l'EPFZ et de l'association des étudiants rencontrent les candidats. Ils décident alors si une participation aux cours a du sens. Si c'est le cas, les réfugiés sont inscrits en tant qu'auditeurs. Les frais d'inscription sont pris en charge par l'EPFZ.

"Horizon académique" à Genève

Un programme similaire, appelé "Horizon académique", est prévu à l'Université de Genève. Celle-ci informera à la rentrée. L'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) n'offre elle pas de cours spécifiquement destinés aux migrants.

En revanche, ils peuvent comme tout le monde s'inscrire en auditeurs libres ou comme étudiants si leur parcours le permet, explique l'EPFL. A la rentrée, un étudiant migrant suivra par exemple le cours de mathématiques spéciales pour accéder à la filière bachelor, illustre Lionel Pousaz, responsable de la communication.

Une autre offre va être mise sur pied à l'EPFL, pas non plus spécifiquement destinée aux migrants mais qui pourrait avoir un intérêt à leurs yeux: la possibilité de suivre des cours online "certificate of advanced studies" dans le cadre de la formation continue.

Cette offre ne nécessite pas de diplôme, souvent impossible à produire, et permet d'obtenir rapidement des aptitudes très en vue sur le marché du travail, notamment technologique.

Procédure spécifique à Fribourg

A Fribourg, l'université dispose d'une procédure d'admission spécifique pour les personnes qui ont déposé une demande d'asile ou qui ont le statut de réfugié. Celle-ci tient compte, par exemple, du fait que ces immigrés sont parfois dans l'incapacité de présenter certains documents officiels, explique Farida Khali, du service de presse.

Les conditions d'admission restent en revanche inchangées. Comme d'autres universités, celle de Fribourg propose aux requérants d'asile ou aux réfugiés de s'inscrire en tant qu'auditeurs pour la durée du traitement de leur demande ou le temps de s'organiser afin de pouvoir reprendre leurs études en Suisse.

A Neuchâtel enfin, l'Université a accueilli en juillet quelques réfugiés dans les cours d'été de l'institut de langue et civilisation françaises. Ceci afin de mettre l'accent sur l'acquisition des compétences linguistiques dans un premier temps.

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