Clair par son ampleur, le choix de deux tiers des Suisses en faveur du compromis réforme fiscale - financement de l’AVS sera-t-il remis en cause? Tout dépendra de l’éventuel recours d’opposants de gauche, qui reprochaient – et qui reprochent encore au soir du vote – au Conseil fédéral et aux Chambres d’avoir ficelé un paquet manquant d’unité.
Grincer des dents
Ce qui est sûr, c’est qu’une telle démarche ferait grincer pas mal de dents. A commencer par celles de plusieurs ministres cantonaux des finances, dont le socialiste neuchâtelois Laurent Kurth. Fin mars, le Conseil d’Etat sortait soulagé d’une session du Grand Conseil classée à «haut risque». Une large coalition emmenée par les députés libéraux-radicaux et socialistes venait d’approuver son projet de réforme fiscale. Parmi les mesures adoptées, la suppression des statuts spéciaux pour certaines entreprises, des outils fiscaux favorisant l’innovation (afin de convaincre le monde de l’économie de contribuer à...