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Fédérales 2015: pour le président du PS, Christian Levrat, l'asile n'est pas un thème de campagne

"Une campagne polémique et de bas niveau." C'est ainsi que Christian Levrat, président du Parti socialiste suisse juge la campagne de l'UDC sur l'asile. Pour lui, le système fonctionne et il n'y a pas lieu d'en faire un thème de campagne en vue des fédérales.

31 juil. 2015, 07:27
Pour Christian Levrat, ce que fait l'UDC avec l'asile est "profondément non suisse."

Le président du PS, Christian Levrat, ne voit aucun motif valable de faire de l'asile un thème de campagne des élections fédérales d'octobre. Il reproche à l'UDC de mener une campagne polémique et de bas niveau, en s'en prenant aux réfugiés dont la vie est en danger.

Il n'y a aucune raison d'avoir un débat violent sur l'asile, déclare M. Levrat dans un entretien diffusé vendredi par le "Bund" et le "Tages-Anzeiger", qui se demandaient pourquoi le parti socialiste (PS) restait silencieux sur le sujet depuis plusieurs semaines. "Le système fonctionne. Nous accueillons des milliers de personnes". Le taux élevé d'admission montre que les réfugiés venant en Suisse ont besoin de protection, relève-t-il.

L'Union démocratique du centre (UDC) a focalisé toute sa campagne des législatives d'octobre sur le sujet. Le président de la formation, Toni Brunner, a dénoncé les "faux réfugiés" et a appelé les sections cantonales et locales à résister à l'implantation de nouveaux centres de requérants d'asile et à l'arrivée de nouveaux réfugiés.

"Minorité bruyante"

Ce que fait l'UDC est "profondément non suisse", note M. Levrat. "Avant, l'UDC s'en prenait aux migrants économiques. Aujourd'hui, elle traque les réfugiés, dont la vie est menacée". La campagne des démocrates du centre est, selon le conseiller aux Etats, "de tellement bas niveau qu'elle ne trompe pas la population".

Les discussions passionnées dans les colonnes de commentaires ne proviennent que d'"une minorité bruyante", poursuit le Fribourgeois. Les efforts des communes et des cantons ne doivent pas être sous-estimés, "mais à la fin nous pouvons surmonter" les problèmes.

M. Levrat appelle également à une vision à long terme avec les requérants d'asile. "Nous devons arrêter de penser en Suisse que les réfugiés vont repartir bientôt". Il faudrait, par exemple, lever l'interdiction de travailler afin d'assurer leur meilleure intégration, selon lui.

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