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Extrémisme: un Genevois combat au sein d’une milice néonazie ukrainienne

Il y a eu les cas médiatisés de Suisses partis rejoindre l’Etat islamique. Aujourd’hui on apprend que d’autres combattent dans les rangs d’organisations d’extrême droite. C’est le cas d’un Genevois parti servir une organisation paramilitaire néonazie en Ukraine.

24 août 2020, 19:36
Le Genevois s'est rendu dans l'est de l'Ukraine pour la première fois en 2014 après l'annexion de la Crimée.

La guerre du Donbass qui oppose Russes et Ukrainiens depuis 2014 à l’est de l’Ukraine paraît bien loin de la Suisse, et pourtant. Un Genevois a été repéré sur le front au sein d’une organisation paramilitaire d’extrême droite nommée Carpathian Sich. Des photos trouvées sur Facebook le montrent arme à la main et en uniforme arborant un symbole SS, comme le révèle le SonntagsBlick.

Comment s’est-il retrouvé là? On trouve d’abord sa trace au sein de la section romande du groupe suprémaciste blanc Hammerskins – il s’agit de l’un des groupuscules néonazis les plus dangereux de Suisse avec son réseau international et ses membres rompus au combat. En mars 2014, lorsque la Russie annexe la Crimée, le Genevois fonde la branche suisse de la Misanthropic Division, une organisation d’extrême droite ukrainienne.

Il collecte de l’argent à destination de ses homologues ukrainiens. Puis, en novembre 2014, il se rend à Kiev avec d’autres sympathisants romands, afin de leur livrer des vêtements militaires. Et c’est à ce moment-là qu’il songe à s’engager au sein des milices d’extrême droite du pays, ce qui sera effectivement le cas quelques mois après ce voyage.

Activité illégale

Si le Genevois n’a pas (encore?) été inquiété par la justice militaire suisse, rappelons que le mercenariat est illégal pour les détenteurs du passeport à croix blanche. Toute personne qui effectue un service militaire à l’étranger est ainsi passible d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison. Un Tessinois de 25 ans a été condamné à la mi-mars à une amende pour avoir rejoint les séparatistes russes en 2015, souligne le journal alémanique.

Une question demeure: où se trouve le Genevois aujourd’hui et quelle menace représente-t-il pour la Suisse? La dernière trace de son existence remonte à l’été 2019 où il apparaît avec ses «camarades» du Carpathian Sich lors d’un camp d’entraînement. S’il ne se prononce pas sur le cas du Genevois, le Service de renseignement de la Confédération dit suivre la situation dans le pays en lien avec le développement des mouvements extrémistes.

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