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Etude PISA: les élèves romands sont en moyenne moins bons en maths que les Alémaniques

La dernière étude PISA, réalisée en 2012, a livré ses secrets ce mardi. Elle révèle, qu'en moyenne, les élèves romands sont moins bons en maths et en sciences que les Alémaniques. Seul le Valais échappe à cette frontière linguistique.

23 sept. 2014, 10:54
Au total, 10'000 élèves suisses ont participé à cette enquête internationale.

Les élèves romands sont en moyenne moins bons en mathématiques et en sciences que leurs homologues alémaniques. Selon les résultats cantonaux de l'étude PISA 2012, ils sont toutefois légèrement meilleurs en lecture. Parmi les Romands, le canton de Fribourg obtient les meilleures notes en mathématiques.

Pour l’ensemble de la Suisse romande, la moyenne en mathématiques est de 523 points. Elle est certes inférieure à celle de la Suisse (531), mais très nettement supérieure à celle de l’OCDE (494), relève mardi la Conférence intercantonale de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP). Outre-Sarine, elle s'élève à 534.

Avec 550 points, le canton de Fribourg obtient un score significativement supérieur aux autres cantons romands. Le Valais en est proche (540) et se distingue aussi de tous les autres. Le Jura, Vaud et la partie francophone de Berne, lui emboîtent le pas (oscillant autour de 520 points), puis viennent les cantons de Neuchâtel (508) et de Genève (502).

A noter que dans le canton de Berne le niveau des élèves équivaut à la moyenne nationale. Les francophones obtiennent de moins bons résultats en mathématiques que leurs camarades alémaniques.

Concernant la proportion d’élèves qui n’atteint pas le niveau suffisant (un seuil, fixé par l'OCDE, de compétences qui compromet l'avenir scolaire et professionnel des élèves concernés), celle-ci varie du simple au triple selon les cantons. Elle atteint entre 5 à 6% dans les cantons de Fribourg et du Valais, alors qu'elle se monte à 16% dans le canton de Genève.

Même constat concernant la proportion des écoliers les plus performants: ils ne sont que de 10% à Genève, alors qu'ils sont 24% à Fribourg.

Chiffres stables en lecture

En lecture, les résultats des élèves de Suisse romande évoluent peu, remarque la CIIP. La moyenne se situe au niveau de celle des sciences ou lui est supérieure. Des chiffres qui confirment ainsi la tendance observée en 2009. Les moyennes en sciences étaient encore supérieures à celles obtenues en lecture dans les sept cantons romands en 2006.

Alors que l'écart entre alémaniques et romands est important en mathématiques (11 points) et en sciences (les alémaniques obtiennent 20 points de plus), il se réduit comme peau de chagrin en lecture: les romands (509 points) ne comptabilisent que deux points supplémentaires que les alémaniques (507). Ils en avaient quatre de plus en 2009.

Même observation entre les cantons romands où les écarts en lecture se resserrent également. Avec 527 points, le Valais se place sur la première marche du podium, talonné par Fribourg (520) - qui se distingue à nouveau - et suivi de près par Vaud (512) qui occupe la 4e marche. C'est St-Gall qui obtient la médaille de bronze.

Ces quatre cantons obtiennent une moyenne en lecture plus élevée que la moyenne nationale (507). Le Jura se hisse à la 7e place (501), ex-aequo avec Genève. Le Tessin est lui en queue de peloton (485). Le canton transalpin n'est d'ailleurs pas très bien classé non plus en mathématiques (515 points) - où St-Gall occupe le premier rang avec 552 points- et en sciences (490 points sur une moyenne suisse de 513).

Explications objectives impossibles

Comme pour les mathématiques, la moyenne nationale en sciences se situe au-dessus de celle de l’OCDE (501). Mais même si ces résultats sont satisfaisants, la CIIP s'interroge sur les écarts entre la Suisse romande et la Suisse alémanique. Là aussi les résultats des adolescents d'Outre-Sarine sont meilleurs.

D'après la CIIP, en mathématiques, les caractéristiques individuelles des élèves, leur parcours scolaire ou l’intérêt accordé à la branche, "influencent de manière importante les performances obtenues dans le cadre de l’enquête PISA".

Le contexte familial, ainsi que l’environnement social et économique engendrent également des différences importantes "dans l’approche du monde global et parfois complexe des mathématiques", poursuit-elle. Malgré ces analyses, il est impossible de dégager des explications objectives à partir de PISA, conclut-elle.

Cette enquête effectuée en 2012 a testé quelque 510'000 élèves de quinze ans, venant de 65 pays, dont 34 de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). En Suisse, plus de 10'000 élèves ont participé au volet international de l'étude.

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