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Enquête: la jeunesse suisse considère l'islam comme une menace et a une vision traditionaliste de la famille

Les jeunes Suisses affichent un certain conservatisme. Une bonne partie d'entre eux ont une vision traditionaliste de la famille avec l'homme travaillant à temps plein et les femmes restant au foyer. Plusieurs disent aussi considérer l'islam comme une menace.

27 oct. 2017, 10:26
Une enquête dresse un portrait plutôt conservateur de la jeunesse suisse.

Selon une bonne partie des jeunes adultes, les musulmans menacent le mode de vie suisse. Mais ce résultat est à prendre avec des pincettes. L'enquête sur les jeunes publiée vendredi tend par ailleurs à montrer un hiatus entre tradition et individualisme croissant.

A la question de savoir quel type de groupe religieux représentent une menace pour le mode de vie suisse, 46% des jeunes ont répondu les musulmans, 18% les juifs, 13% les athées et les sans confession, 11% les chrétiens, 10% les hindous et 9% les bouddhistes. Mais il faut se garder de toute généralisation, selon les auteurs de l'enquête fédérale auprès de la jeunesse ch-x menée en 2012-2013.

En effet, 20% des 50'000 conscrits et 1'800 Suissesses interrogés n'ont pas répondu à cette question. Pour certains, ce serait parce qu'ils rejettent ce genre de raisonnement. Pour d'autres, ce serait par lassitude, ce thème se trouvant en fin d'un questionnaire portant sur de nombreux objets.

Les jeunes prêts à considérer les musulmans comme une menace pour le mode de vie suisse ont plutôt un niveau bas de formation, vivent en milieu rural et sont des hommes. Ce sont les mêmes catégories qui développent ce genre de sentiment envers les juifs.

Les membres d'églises libres ou évangéliques ont davantage tendance à stigmatiser les musulmans. Ces derniers sont pour leur part plus nombreux à voir une menace de la part des juifs.

Père au travail et mère au foyer

D'une manière générale, selon les auteurs de l'étude, les jeunes adultes seraient écartelés entre le désir de réalisation personnelle qui peut prendre de plus nombreuses formes grâce surtout aux nouveaux médias et l’attachement à des structures traditionnelles, par nature plutôt collectives.

69% des sondés souhaitent se marier. La moitié des personnes interrogées mentionnent l’importance des motifs religieux dans cette décision. 73% désirent des enfants, tout en posant certaines conditions (relation stable, revenu suffisant et assuré, souhait partagé par les deux partenaires).

Une majorité des hommes et des femmes interrogés préfère un modèle dans lequel l’homme travaille à plein temps alors que la femme ne le fait qu'à temps partiel ou se consacre entièrement à la famille. Un travail du père à temps partiel pendant les premières années est davantage envisagé par les hommes issus d'une famille avec un niveau de formation plus élevé et par les femmes citadines.

Leurs propres croyances

Les jeunes adultes ont de grandes attentes vis-à-vis de leur avenir professionnel. 35% se voient à 35 ans dans une profession académique, 15% estiment probable d’occuper un poste de cadre supérieur.

Pour le reste, l'enquête montre que les jeunes ne sont souvent plus religieux au sens traditionnel du terme. Ils développent plutôt leurs propres croyances.

84% des sondés déclarent une appartenance religieuse. Mais seul un quart se décrit comme croyant tandis que plus de la moitié se déclare irréligieuse. Beaucoup ne croient plus en un Dieu personnel, mais à l’existence d’une puissance spirituelle supérieure.

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