Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Employés Suisse veut des augmentations pour les bas et les moyens salaires

Les bas et les moyens revenus devraient bénéficier d'augmentation, selon Employés Suisse. Particulièrement dans le secteur de l'industrie pharmaceutique et celles des machines et équipements.

30 juil. 2013, 14:30
Stefan Studer, directeur d'Employés suisse, a plaidé pour la hausse des salaires dans une industrie pharmaceutique bien portante.

Employés Suisse a donné mardi le coup d'envoi à la saison des négociations salariales. L'organisation réclame une hausse moyenne des salaires de 1,5% au minimum, en particulier pour les bas et moyens revenus.

Dans l'industrie pharmaceutique qui se porte bien, elle exige même une augmentation de 2%, a indiqué son directeur à Zurich Stefan Studer. Malgré tous les symptômes de la crise, l'économie helvétique a réussi à s'affirmer au cours de l'année, a-t-il argué pour justifier les revendications de l'association et ses 21'000 membres.

L'industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM) continue, certes, de pâtir de la vigueur du franc, mais devrait se redresser l'an prochain. Une embellie de 2% est escomptée, selon les estimations de l'institut bâlois BAKBASEL sur lesquelles s'appuie Employés Suisse.

Après deux années moroses, la chimie-pharma montre également "des signes de détente". Elle devrait progresser de 2,9% cette année et l'an prochain, selon BAKBASEL.

En sus de l'industrie MEM et de la chimie-pharma, Employés Suisse s'ouvre désormais à toutes les branches et défend particulièrement la classe moyenne. Une stratégie adoptée voici un an que poursuivra sa nouvelle présidente, Silvia Schaller, en poste depuis le 22 juin.

Lobby de la classe moyenne

"Alors que les couches inférieures reçoivent des subventions, les couches supérieures se sont accaparées les gains de productivité, la classe moyenne repart les mains vides. Elle a besoin d'un lobby fort. Employés Suisse est ce lobby", tonne la présidente. "Nous nous opposerons aux attaques portées contre le porte-monnnaie de la classe moyenne."

Ses combats: la santé publique, notamment les coûts des primes de caisse maladie qui constituent "une lourde charge pour la classe moyenne", ainsi que la conciliation entre vie professionnelle et sphère privée.

Des conditions-cadres doivent être mises en place pour permettre aux couples de retrouver leur place sur le marché du travail le plus rapidement possible après la naissance d'un enfant, cite à titre d'exemple Silvia Schaller. L'égalité salariale entre hommes et femmes est, en outre, "impérativement nécessaire" à ses yeux.

Dans ce cadre, l'organisation participera "plus activement au débat politique" à l'avenir. Elle entend "prendre davantage position", en prônant le "partenariat social" et non la "confrontation", souhaitant se démarquer des "syndicats classiques".

Privilégiant ainsi le partenariat et refusant l'intervention de l'Etat, l'association rejette l'initiative de la Jeunesse socialiste "1:12 - pour des salaires équitables" soumise au vote probablement le 24 novembre. Elle dit oui, a contrario, à la libre circulation des personnes. Avec des mesures d'accompagnement fortes.

Des sanctions rigoureuses contre les infractions et des mesures de prévention sont indispensables. Le taux des salariés soumis à une convention collective de travail doit, de plus, augmenter. A ces conditions seules, les accords bilatéraux ne subiront pas un échec lors de la prochaine votation contre l'immigration de masse, estime Employés Suisse.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias