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Election au Conseil d'Etat vaudois: plainte pénale contre Rebecca Ruiz et Anne-Catherine Lyon

La dernière ligne droite avant l'élection complémentaire au Conseil d'Etat vaudois s'anime. Une plainte pénale a été déposée ce lundi soir contre Rebecca Ruiz, favorite à la succession de Pierre-Yves Maillard. L'ancienne conseillère d'Etat Anne-Catherine Lyon est aussi visée.

11 mars 2019, 21:35
Rebecca Ruiz a déjà justifié son contrat en décembre dernier. Mais la justice vaudoise n'était pas intervenue jusqu'ici (archives).

Trois citoyens ont déposé une dénonciation pénale contre Rebecca Ruiz et l'ancienne conseillère d'Etat Anne-Catherine Lyon. En cause: le contrat de travail où la conseillère nationale a été engagée comme enseignante alors qu'elle occupait en fait une autre fonction.

L'affaire est sortie en décembre, mais la dénonciation pénale intervient à six jours du premier tour de l'élection complémentaire au Conseil d'Etat. Elle a été envoyée lundi soir par recommandé et par courriel au procureur général, a indiqué à Keystone-ATS un des auteurs, Samuel Thétaz, confirmant une information de "24 heures".

L'avocat, qui se dit lui-même de sensibilité de droite sans être membre d'un parti, ne défend aucun intérêt personnel. Il n'est pas proche de l'UDC, dont le candidat Pascal Dessauges est le principal adversaire de Rebecca Ruiz dans la course au Conseil d'Etat.

Infractions

"A notre avis, les faits révélés dans les médias sont constitutifs d'infractions. Nous avons été surpris de voir que personne ne les a dénoncés au Parquet. Et que le Parquet n'a pas ouvert une enquête", a ajouté M. Thétaz, qui a envoyé la dénonciation en compagnie de Jean-Charles Cardinaux, un retraité, et de l'avocat Olivier Klunge.

A leurs yeux, l'engagement de Rebecca Ruiz comme enseignante au sein de l'Etablissement secondaire de Cossonay-Penthalaz - alors que la criminologue effectuait en fait une étude sur la violence et le harcèlement à l'école - constitue un faux dans les titres. Il s'agirait aussi de gestion déloyale des intérêts publics.

Me Thétaz dénonce une affaire de "copinage", et s'interroge sur le fait qu'une "conseillère d'Etat socialiste ait embauché quelqu'un de son parti et que ce contrat ait pris fin peu après l'élection de Mme Ruiz au Conseil national". Les dénonciateurs souhaitent être reconnus comme partie plaignante, pour avoir accès au dossier. Et pour pouvoir recourir, en cas de classement ou non entrée en matière.

Expliquations données

Rebecca Ruiz s'est déjà expliquée à plusieurs reprises sur ce contrat. Elle a travaillé comme criminologue, ce qui est conforme à sa formation, pour le Département de la formation dès 2010. Ce contrat de durée déterminée a été renouvelé à quatre reprises, le maximum admis administrativement.

Pour terminer son travail de recherche, elle a été engagée de 2013 à 2014 avec un contrat d'enseignante. Elle avait signalé à l'époque que le libellé ne correspondait pas au contenu de sa mission. On lui a expliqué qu'il s'agissait d'une pratique administrative qui concernait aussi d'autres collaborateurs.

Dans un communiqué lundi soir, la conseillère nationale et le Parti socialiste vaudois soulignent que cette dénonciation est "totalement infondée quant aux faits et en droit". Ils jugent "exécrable cette tentative mesquine de détournement de l'appareil judiciaire" de la part d'"individus qui n'ont manifestement pas envie d'un débat de fond sur l'avenir du canton".

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