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Ecologie: l'impact environnemental de la Suisse est trop élevé

10 sept. 2018, 20:04
L'empreinte écologique de la Suisse reste trop élevée.

L'impact environnemental de la Suisse par personne a diminué de 19% en 20 ans, selon une étude de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) publiée lundi. Mais il reste 3 fois supérieur à ce que la planète peut endurer.

Des progrès ont été réalisés sur le territoire suisse. En revanche, l'empreinte de la Suisse à l'étranger a continué de croître. Les trois quarts des impacts sont désormais générés hors des frontières. En raison de la hausse de la population helvétique (+17%), l’empreinte totale a moins baissé en valeur absolue que par personne de 1996 à 2015 (–6% contre –19%), période considérée par l'OFEV.

 

En 2015, les émissions de gaz à effet de serre dues à la consommation s'élevaient à près de 14 tonnes d'équivalent CO2 par personne. C'est au-dessus de la moyenne européenne et largement au-delà de la limite planétaire supportable (0,6 tonne d’équivalent CO2, selon les estimations). Les rejets sont relativement stables par personne mais se sont accrus en valeur absolue (+12%).

Empreintes encore trop lourdes

La pression sur la biodiversité a augmenté de 14% par personne et dépasse, elle aussi, largement les limites planétaires. Tout comme c'est le cas pour l'empreinte hydrique par personne, qui a grimpé de 40%. Cette hausse découle notamment de l'importation depuis les Etats-Unis, l'Espagne, l'Inde, la Chine, l'Italie et le Pakistan de produits agricoles dont les cultures sont très gourmandes en eau.

 

les mesures mises en oeuvre à ce jour sont insuffisantes pour ramener notre impact environnemental à un niveau supportable pour la planète."
Office fédéral de l'environnement

 

"Les empreintes de la Suisse sont incompatibles avec les limites planétaires", auxquelles la Suisse se réfère dans sa Stratégie pour le développement durable et les mesures en faveur de l’économie verte, résume l'OFEV. L'office souligne que "les mesures mises en oeuvre à ce jour sont insuffisantes pour ramener notre impact environnemental à un niveau supportable pour la planète".

Recommandations

Les modes de production et de consommation dans les domaines du logement, de la mobilité et de l'alimentation ont le plus d'influence sur les ressources naturelles. La Stratégie énergétique 2050 contribuera à diminuer l'impact environnemental de la Suisse, selon l'OFEV. Une mise en œuvre cohérente permettrait d'accroître l'efficience dans le secteur du bâtiment et de remplacer les énergies fossiles par des énergies renouvelables.

Le rapport contient des recommandations à entreprendre au niveau individuel et des entreprises. Parmi elles, l'adoption d'un comportement "réfléchi" en matière de voyages, la réduction de la consommation de produits animaux ou encore la mise en place de technologies dites "propres" et efficientes dans les chaînes d'approvisionnement des firmes suisses à l'étranger.

La numérisation, le recours à des matériaux de construction novateurs ou la lutte contre le gaspillage alimentaire permettent aussi de baisser la consommation de ressources. "Il est indispensable que les consommateurs, les entreprises, les milieux économiques et les pouvoirs publics coopèrent pour opérer la transition vers un modèle de consommation et de production durables."

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