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Éboulement mortel: les habitants en colère contre l'inaction des autorités

Dimanche, deux Tessinois, un homme et une femme, ont perdu la vie dans un éboulement en Italie près de la frontière suisse. Les habitants du Val Vigezzo, entre Domodossola (I) et le Tessin, crient aujourd'hui leur colère face à l'inaction des autorités.

02 avr. 2018, 14:47
Dimanche, deux Tessinois, un homme et une femme, ont perdu la vie dans un éboulement en Italie près de la frontière suisse.

Les habitants du Val Vigezzo, entre Domodossola (I) et la frontière tessinoise, sont en colère. Ils ont accusé lundi les autorités italiennes de n'avoir rien entrepris pour sécuriser la route 337. Deux personnes de la région de Locarno (TI) ont péri dans l'éboulement.

Il s'agit d'un couple de nationalité suisse, a confirmé lundi après-midi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). L'homme et la femme étaient âgés de 55 et 53 ans. Ils venaient de quitter le hameau de Meis (I) quand leur voiture a été emportée par une masse de terre et de rochers.

Ils venaient de quitter la localité de Meis (I) quand leur voiture a été emportée par une masse de terre et de rochers sur la route SS337. Lundi, les forces d'intervention recherchaient toujours d'éventuelles victimes. Des chiens ont été engagés sur le terrain.

Les autorités craignent des éboulis supplémentaires. Elles ont fait évacuer la région par mesure de précaution. La ligne ferroviaire reliant Locarno à Domodossola par cette vallée est toujours interrompue entre Re (I) et Camedo (TI).

Les trains régionaux et la "Centovallina" ne circulent ainsi plus que sur les tronçons praticables, soit entre Domodossola et RE, ainsi qu'entre Locarno et Camedo. Les CFF proposeront des bus de remplacement dès que la route 337 sera dégagée.

Citoyens en colère

Les éboulements sont courants sur la 337. Lundi, plusieurs citoyens du côté italien ont manifesté leur colère. "Nous luttons depuis des années pour que la route soit définitivement sécurisée", a déclaré le maire de Re, Oreste Pastore. Selon lui, ces nouveaux morts sont à mettre sur le compte de l'immobilisme des pouvoirs publics.

"Il est temps de dire basta", a renchéri Antonio Locatelli, chef de l'organe de coordination des frontaliers, auprès de l'agence de presse italienne ansa. "Nous demandons la sécurisation immédiate de ce tronçon. L'argent est là. Les travaux peuvent commencer demain". Si rien n'est fait, les frontaliers n'excluent pas des mesures de lutte.

La SS337 n'est en effet pas seulement un point de passage pour les touristes. Elle est utilisée quotidiennement par 1500 frontaliers. Avec cette interruption pour une durée indéterminée, ces usagers doivent faire un détour de plus d'une heure, par le val Cannobina (I).

 
 

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