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Du vin suisse dans les ambassades

16 sept. 2011, 10:29

Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide? Le président du PDC, Christophe Darbellay, n'a pas obtenu entièrement satisfaction avec sa motion qui exige de servir exclusivement du vin suisse dans les ambassades suisses et les réceptions officielles en Suisse ou à l'étranger. Alors que sa motion avait été acceptée telle quelle par le Conseil national, le Conseil des Etats l'a adoptée hier sous une forme atténuée. Il n'est plus question d'obligation, mais d'incitation. Par ailleurs, la promotion ne se limite plus au vin. Elle s'étend à l'ensemble des produits suisses.

Ce n'est pas la première fois que le choix des vins servis dans les réceptions officielles suscite la polémique. Christophe Darbellay s'est notamment ému que des vins espagnols et italiens soient proposés dans le Pavillon suisse lors de l'exposition universelle qui s'est tenue l'an dernier à Shanghai. «Nos meilleurs produits rivalisent avec les plus grands vignobles de France, d'Espagne ou d'Italie», souligne-t-il. «Il est inacceptable de servir du vin étranger par pingrerie ou snobisme.»

Pour la commission de politique extérieure du Conseil des Etats, il est bon de promouvoir les produits du pays mais le texte de la motion est trop restrictif. «Son caractère exclusif n'est pas en adéquation avec la mission d'une ambassade ou d'une représentation diplomatique», explique le rapporteur de la commission, Jean-René Fournier (PDC/VS). «L'usage veut que l'on serve également des produits du pays hôte lors des réceptions officielles.»

Le Conseil fédéral s'était déjà montré disposé à accepter la motion Darbellay, mais la cheffe de la diplomatie suisse, Micheline Calmy-Rey, salue la marge de manœuvre offerte par les sénateurs. «Le choix des vins incombe à nos collaborateurs à l'étranger. L'adoption de la motion sous une forme atténuée leur permettra de respecter l'esprit de la motion tout en tenant compte des impératifs protocolaires et financiers.» La motion retourne au Conseil national, qui va vraisemblablement se rallier à la formulation du Conseil des Etats.

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