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Doris Leuthard prend congé de la Berne fédérale

La conférence-bilan de Doris Leuthard s'est tenue ce lundi, à Berne. L'occasion pour la Conseillère fédérale de revenir sur quelques dossiers qui ont jalonné ses 12 années au gouvernement. Elle est en revanche restée très discrète sur son avenir.

17 déc. 2018, 17:25
A l'occasion de sa conférence-bilan lundi à Berne, Doris Leuthard s'est réjouie des objectifs atteints que ce soit sur l'axe du Gothard ou en matière de financement des infrastructures routières et ferroviaires.

A l'occasion de sa conférence-bilan lundi à Berne, Doris Leuthard s'est réjouie des objectifs atteints que ce soit sur l'axe du Gothard ou en matière de financement des infrastructures routières et ferroviaires. L'idée d'un fonds pour la numérisation est lancée.

"Nous avons désormais le fonds d'infrastructure ferroviaire (FIF) et le fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération (FORTA). Pourquoi pas un Fonds pour le numérique", a annoncé la conseillère fédérale sortante lors d'une rencontre informelle avec la presse.

Le ministre des finances Ueli Maurer étudie l'idée, a-t-elle ajouté. Selon elle, ce fonds serait le bienvenu, car il faut investir dans ce domaine et les défis nécessitent beaucoup d'argent. Elle-même l'a constaté durant ses douze ans et demi au Conseil fédéral.

Rien que la communication avec les médias a radicalement changé sous l'effet de la numérisation. Réseau sociaux, comptes twitter... tout va plus vite. "Vous êtes importants; c'est dans l'intérêt de l'Etat", a-t-elle lancé à l'attention des journalistes, souhaitant un quatrième pouvoir capable de faire contrepoids à la propagande et à l'infox.

Concordance

Aujourd'hui, des forces nationalistes se lèvent partout en Europe. Pour la ministre sortante, il est plus important que jamais de rechercher des solutions politiques équilibrées, que ce soit entre les générations, entre la ville et la campagne ou envers les différents milieux d'intérêts, a-t-elle souligné.

Le respect à l'égard des minorités est important pour l'avenir. Interrogée sur le danger d'une polarisation croissante en Suisse dans la perspective des élections fédérales de 2019, elle s'est montrée prudente. "Les blocs politiques existent et le rôle des libéraux-radicaux sera décisif", a-t-elle dit.

Sur le récent échec de la loi sur le CO2 au Parlement, elle a répété que les mesures envisagées étaient économiquement bonnes et pas du tout préjudiciables à l'économie. Si la Suisse, "bonne élève", ne fait rien, elle perdra son influence au niveau international, a ajouté la ministre de l'environnement.

Discrète sur son avenir

Interrogée sur ses plans d'avenir, la ministre de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) se réjouit d'abord de ne plus être une personne publique. "Il y a une vie après la politique". Elle suivra les décisions du Conseil fédéral, mais a promis de ne pas s'immiscer dans les affaires.

Sur son avenir personnel, l'Argovienne est restée évasive. Elle a reçu des propositions et se décidera en février. Questionnée sur ses domaines de prédilection, elle a cité le développement durable, le changement climatique, des dossiers qu'elle connaît bien. Quant à un éventuel coup de pouce à son parti le PDC aux élections fédérales, elle fera l'une ou l'autre apparition dans son canton.

L'UE, un des défis à venir

Elle s'est montrée "fière" des résultats obtenus dans les deux départements qu'elle a dirigés: le FIF et FORTA, le tunnel de base du Gothard complété en 2020 par le Ceneri, la votation sur le 2e tunnel routier du Gothard, la politique énergétique, la première étape de la loi sur l'aménagement du territoire, l'assurance chômage stabilisée... "Pas mal d'acquis qui permettent de bien positionner la Suisse".

Mais les défis à venir sont encore nombreux. La question européenne, s'annonce notamment pleine d'incertitudes. La consultation que le Conseil fédéral vient de lancer sur l'accord cadre entre la Suisse et l'UE peut toujours déboucher sur des rapprochements. Et le renouvellement des institutions européennes l'année prochaine pourrait aussi apporter une dynamique nouvelle, selon l'Argovienne.

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