Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Dons d'organes: les évêques suisses contre le consentement présumé

En conférence ce jeudi, les évêques suisses se sont prononcés contre le consentement présumé en matière de don d'organes.

06 juin 2019, 11:03
Actuellement, plus de 1500 personnes sont en attente d’une transplantation.

Les évêques suisses sont opposés à l'initiative populaire pour favoriser le don d'organes. Cette pratique doit continuer d'être basée sur la volonté expresse du donneur.

Le texte "Pour sauver des vies en favorisant le don d'organes", déposé ce printemps, demande que toute personne devienne donneuse d'organes tant qu'il n'y a pas de refus explicite. C'est le principe du consentement présumé qui prévaudrait. L'idée est de faciliter les dons afin de réduire les listes d'attente.

Le don d'organes est moral et méritoire pour autant que le donneur y ait consenti en toute conscience, a indiqué la Conférence des évêques suisses (CES) lors d'une conférence de presse jeudi à Berne.

 

A lire aussi : Dons d’organes: les Suisses voteront sur le consentement présumé

 

Le pape François a récemment souligné que le don d'organes était "une expression de miséricorde et de responsabilité sociale et de notre fraternité universelle qui unit tous les hommes et toutes les femmes". Pour les fidèles, il doit être compris comme un geste d'amour, "un don au Seigneur".

Un don présuppose le caractère expressément volontaire du donneur. Pour la CES, le consentement présumé - appelé aussi modèle de l'opposition, selon lequel le silence est interprété comme un consentement - est contraire au principe de consentement explicite de la personne concernée. C'est pourquoi les évêques s'y opposent.

Pas une obligation morale

Bien que le don d'organes soit un acte d'amour, les évêques estiment qu'il ne peut en découler aucune obligation morale. Celui qui ne veut pas transmettre ses organes, tissus ou cellules ne peut en aucun cas être condamné moralement.

De par leur expérience auprès de leurs fidèles, les évêques savent que les membres de la famille doivent souvent prendre des décisions graves. C'est pourquoi ils les encouragent à discuter cette question difficile avec leurs familles.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias