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Dons d'organes: dès le 15 novembre, un patient pourra être déclaré mort après 5 minutes

Estimant que les outils diagnostics s'étaient améliorés, le Conseil fédéral a réduit à 5 minutes le temps nécessaire pour déclarer la mort d'un patient. La révision de la loi, qui entre en vigueur le 15 novembre, est critiquée par plusieurs organisations.

06 nov. 2017, 13:16
Le temps d'attente a été divisé par deux, en estimant que les outils diagnostics se sont améliorés.

Après un arrêt du coeur, la mort sera déclarée après cinq minutes contre dix minutes jusqu'ici. Cette décision, primordiale pour les transplantations d'organes, attise les critiques.

Plusieurs organisations, à savoir la Société hippocratique suisse, Human Life International Suisse, la Société suisse de bioéthique et l'Association des médecins catholiques suisses, ont signé une lettre à l'intention du Conseil fédéral. La diminution par deux du temps d'attente va affecter la confiance de la population dans les règles pour le don d'organes, ont-elles écrit dans un communiqué lundi.

Peu de gens sont conscients que le don d'organes n'est pas seulement considéré après une mort cérébrale, mais aussi après un arrêt cardiaque. Les signataires demandent au Conseil fédéral de n'autoriser l'entrée en vigueur de la loi sur les transplantations que lorsque l'Académie suisse des sciences médicales (ASSM) aura changé ses directives sur ce point controversé.

Meilleur diagnostic

Lors de sa séance du 18 octobre, le Conseil fédéral a fixé au 15 novembre 2017 l'entrée en vigueur de la révision de la loi sur la transplantation. Selon ce texte, le constat de mort s'effectue selon les directives de l'ASSM. Celle-ci a réduit le temps d'attente en estimant que les outils diagnostics se sont désormais améliorés. En Suisse, le constat est établi suite à une échocardiographie, une opération plus sûre que la prise de pouls.

Les ultra-sons permettent de dire avec certitude que le cerveau n'est plus irrigué en oxygène, a expliqué Jürg Steiger, spécialiste des transplantations à l'Hôpital universitaire de Bâle et président de la commission d'éthique de l'ASSM, dans une interview à la radio SRF la semaine dernière. Sans oxygène, la mort des cellules neurologiques intervient en moins de cinq minutes.

La réduction de la durée d'attente avant de déclarer un décès n'a pas pour objectif d'augmenter le nombre d'organes en vue de transplantations, selon M. Steiger. La question était de savoir comment établir la mort de manière sûre.

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