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Don d’organes: toujours plus de transplantations d’organes

Les transplantations sont en augmentation en Suisse. Le nombre de dons d’organes était plus élevé en 2019 que l’année précédente. Néanmoins, il reste faible en comparaison d’autres pays européens.

14 janv. 2020, 10:33
Les transplantations les plus courantes concernent les reins et le foie.

Le nombre de transplantations d’organes a augmenté l’an dernier. Au total, 472 patients ont pu bénéficier d’organes prélevés sur 157 personnes décédées, a indiqué mardi Swisstransplant. Et 110 patients ont reçu des organes de donneurs vivants.

Un an plus tôt, on dénombrait 440 transplantations pour 158 donneurs décédés. Le taux de dons d’organes par million d’habitants s’est élevé à 18,4 en 2019, contre 18,6 un an plus tôt. En comparaison avec d’autres pays européens, ce nombre reste faible, regrette la fondation pour le don et la transplantation d’organes.

La Confédération avait pour objectif d’atteindre fin 2018 un taux de 20 donneurs par million d’habitants, un objectif qu’elle avait manqué de peu.

Liste d’attente

Les principales greffes réalisées l’an dernier sont celles de reins (332) et de foie (168). C’est aussi ces organes qui sont le plus demandés: pas moins de 1057 personnes figurent sur la liste d’attente pour obtenir un rein et 209 pour un foie.

 

Au total, 1415 personnes figuraient sur une liste d’attente à la fin décembre, soit trois de plus qu’un an plus tôt. Quarante-six personnes sont décédées l’an dernier alors qu’elles attendaient une transplantation.

Selon Swisstransplant, le manque d’expression de la volonté du défunt continue d’entraîner un taux élevé de rejet dans les hôpitaux: plus de la moitié des proches refusent le don d’organes si la volonté de la personne décédée n’est pas connue.

Succès du registre national

Pour remédier à cette situation, Swisstransplant a lancé en octobre 2018 un Registre national du don d’organes, alternative moderne à la carte de donneur. Ce registre permet de savoir plus facilement avec certitude si le défunt veut faire don de ses organes et tissus ou pas.

 

A la fin décembre, 79’229 personnes y étaient inscrites. Un chiffre qui réjouit le directeur de Swisstransplant, Franz Immer: en exprimant clairement leur volonté, les personnes inscrites au registre apportent de la clarté et soulagent, en cas d’urgence, les proches et le personnel hospitalier, souligne-t-il.

Consentement présumé

Par ailleurs, la fondation soutient sur le principe le contre-projet du Conseil fédéral à l’initiative «Pour sauver des vies en favorisant le don d’organes». Le gouvernement prévoit de passer du principe du consentement explicite au consentement présumé. Les personnes ne souhaitant pas donner leurs organes après leur mort devront l’indiquer expressément.

A lire aussi : Don d’organes: consentement présumé ou direct, l’initiative divise le monde politique suisse

Si la volonté du défunt n’est pas clairement établie, les proches continueront d’être consultés. Ils pourront s’opposer à un prélèvement d’organes si cette décision respecte la volonté présumée du défunt.

Swisstransplant «est favorable à la sauvegarde des droits des proches et à l’introduction d’un registre», déclare le président du Conseil de fondation de Swisstransplant, Pierre-Yves Maillard. Mais, contrairement au Conseil fédéral, il est favorable à un registre dans lequel on peut dire «oui» ou «non» au don d’organes.

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