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DFAE: Pascale Baeriswyl devient la première femme secrétaire d'Etats aux affaires étrangères

Le successeur au secrétaire des affaires étrangères Yves Rossier était très attendu. C'est Pascale Baeriswyl qui est la première femme à accéder à ce poste.

30 sept. 2016, 11:57
/ Màj. le 30 sept. 2016 à 12:02
Mme Baeriswyl a les compétences voulues par le Conseil fédéral dans le domaine européen, multilatéral ainsi qu'en matière de sécurité et de droits humains.

Pascale Baeriswyl deviendra secrétaire d'Etat aux affaires étrangères le 1er décembre. Le Conseil fédéral a nommé vendredi cette Bâloise de 48 ans pour succéder à Yves Rossier. C'est la première fois qu'une femme occupera cette fonction.

Le nouveau numéro deux au Département des affaires étrangères (DFAE) y est actuellement vice-directrice de la Direction du droit international public. Mme Baeriswyl ne faisait pas partie des papables souvent cités et sa nomination était inattendue jusqu'à une fuite dans la presse romande jeudi.

Toujours en tête

Le Conseil fédéral l'a choisie pour son adéquation avec la stratégie de politique étrangère, en raison de sa forte motivation et parce qu'elle est arrivée en tête de toutes les étapes de la procédure de sélection, a expliqué le ministre des affaires étrangères Didier Burkhalter à la presse.

Mme Baeriswyl a les compétences voulues par le Conseil fédéral dans le domaine européen, le domaine multilatéral ainsi qu'en matière de sécurité et de droits humains, a-t-il ajouté. Le fait que ce soit une femme et une mère n'a pas été déterminant.

Ses compétiteurs étaient aussi très motivés, mais tous ont assuré qu'ils l'étaient également à leur poste actuel, a relevé le conseiller fédéral. "Ils sont très déçus, mais ils serviront le mieux possible la cause publique là où ils sont." La presse avait notamment parié sur les Tessinois Roberto Balzaretti, ancien ambassadeur auprès de l'UE devenu chef direct de Mme Baeriswyl cette année.

Socialiste

La Bâloise s'est présentée elle-même comme passionnée de la diplomatie. Socialiste active en politique locale avant sa carrière diplomatique, elle ne renie pas ses convictions même si elle a abandonné toute fonction politique. "Je défendrai toujours la position du Conseil fédéral", a-t-elle assuré.

La diplomate a étudié à Bâle, Genève et Paris le droit (avec une spécialisation en droit européen), l'histoire, la littérature française et la linguistique. Outre l'allemand, elle maîtrise le français, l'anglais et l'italien.

Après des activités de chercheuse au Fonds national et juge, elle a été la première femme déjà mère de famille à débuter la carrière diplomatique en l'an 2000. Ce n'était pas évident, mais le soutien aux familles a entre-temps connu une révolution au DFAE, a-t-elle salué. Il s'agira simplement de consolider la très bonne politique menée à l'égard des partenaires des employés.

Déjà à Bruxelles

Au cours de sa carrière diplomatique, Mme Baeriswyl a notamment été en charge des questions de sécurité et de politique extérieure à la Mission suisse à Bruxelles de 2005 à 2008. Elle a également dirigé la section politique de la Mission suisse de l'ONU à New York jusqu'en 2013.

Elle est rentrée à Berne ensuite. La division qu'elle dirige actuellement s'occupe notamment du dossier de la restitution d'avoirs illicites et des traités internationaux. De par ses fonctions, Mme Baeriswyl occupe le titre d'ambassadeur, mais elle n'a jamais dirigé d'ambassade.

Son expérience européenne lui servira. Pour la mise en oeuvre de l'initiative contre l'immigration de masse, la nouvelle secrétaire d'Etat devra toutefois collaborer avec le négociateur en chef avec l'UE Jacques de Watteville. Elle a dit se réjouir de soutenir son ancien chef à Bruxelles, rappelant par ailleurs qu'elle accompagnait déjà les aspects de droit international public du dossier européen.

Mme Baeriswyl devra préparer le terrain afin que le DFAE reprenne la main au départ à la retraite de M.de Watteville l'an prochain. Ce n'est pas certain puisque la décision relève de la compétence du Conseil fédéral, mais "c'est très probable", a estimé M.Burkhalter.

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