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«Deux élus sur trois sont des professionnels»

Un ouvrage se penche sur le système de milice confronté à la professionnalisation de la politique.

23 oct. 2019, 00:01
Eine Person schreitet durch das Bundeshaus an der Herbstsession der Eidgenoessischen Raete, am Donnerstag, 19. September 2019, in Bern. (KEYSTONE/Peter Schneider) SCHWEIZ SESSION NATIONALRAT

D ans l’armée comme dans la politique, le système de milice fait partie de ces valeurs que les Suisses chérissent, parfois bien au-delà des réalités concrètes vécues. Un ouvrage* qui mêle science politique, histoire et sociologie se penche sur le système de milice face à la professionnalisation de la politique en Suisse. Interview de l’un de ses auteurs, le politologue Oscar Mazzoleni, de l’Université de Lausanne.

La Suisse est très attachée à l’idée de milice en politique. Et pourtant, au niveau du parlement fédéral, c’est un mythe aujourd’hui?

Il n’y a là rien de nouveau. A partir des années 1960, on a constaté qu’une partie croissante des parlementaires étaient des professionnels de la politique sous une forme différente de celle d’aujourd’hui. Et actuellement, on est assis entre deux chaises. Le système parlementaire fédéral en reste au principe d’assemblées plénières se réunissant quatre fois par an, et non tout au long...

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