Les Alpes ne se reposent pas durant les vacances d’été. Au contraire, elles redoublent d’activité, à l’image de l’éboulement et des laves torrentielles à Bondo au mois d’août, deux semaines avant l’effondrement partiel du glacier de Trift. Ces événements naturels ont mis en lumière la fragilité des massifs alpins face au réchauffement climatique. Les montagnes suisses, des colosses de roches aux pieds d’argile?
«Les Alpes se sont toujours effondrées», relativise Michel Jaboyedoff, professeur à l’Institut des sciences de la terre de l’Université de Lausanne. «Il y a toutefois une augmentation des événements du type éboulements, chutes de pierres ou laves torrentielles dans les régions périglaciaires et au-dessus, c’est-à-dire dès 3000 mètres d’altitude, car il y fait toujours plus chaud. Nous estimons à 10-15% l’activité en plus que l’activité d’érosion normale dans ces zones.»
Les scientifiques assistent depuis plus d’une trentaine d’années à une phase d’ajustement du relief des Alpes aux...