Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Des dizaines de Suisses floués

19 oct. 2009, 04:15

Des dizaines de Suisses et d'étrangers ont été floués après avoir investi dans les sociétés du financier bâlois Ambros Baumann. La fraude de celui-ci s'apparente à un schéma Ponzi, comme dans l'affaire Bernard Madoff.

Les fonds évaporés s'éléveraient à 150-170 millions de francs, selon Me Thomas Collomb qui revient sur une information révélée par la TSR vendredi. Quant à ceux de ses plus de 80 clients, ils se montent à 10-15 millions environ. Les investisseurs lésés cherchent réparation en justice. L'avocat fribourgeois déposera «tout prochainement» un rapport au Ministère public de la Confédération afin que cette «affaire importante» soit portée devant le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone, a-t-il précisé hier.

Dans le collimateur, la banque Julius Bär, établissement à travers lequel les fonds auraient transité. Contactée par la TSR, celle-ci rejette les accusations portées à son encontre. Mais l'opération n'est pas celle d'«un seul homme (Ambros Baumann), la banque lui a prêté ses guichets, ses comptes et surtout son excellente réputation», relève Thomas Collomb. Début 2008, une plainte contre X avait été déposée au Tribunal cantonal du canton de Vaud dans l'optique de poursuivre le groupe Ambros Baumann. Peu après la mort d'Ambros Baumann, en décembre 2007, le groupe a fait faillite. Les conclusions publiées sur le site internet de la société PEQ, mandatée par la Finma, l'autorité de surveillance des marchés financiers, pour liquider la société, esquissent les mécanismes de la fraude. Laquelle ressemble à un schéma Ponzi. «(...) Ambros Baumann et les sociétés impliquées ne pouvaient poursuivre leur activité que dans la mesure où ils se procuraient toujours plus d'argent frais destiné aux placements. En outre, rien n'indique que les objectifs de rendement visés par Ambros Baumann et la Baumann & Partners Ltd. ou convenus avec les investisseurs aient jamais été réalisés. Par conséquent, les rendements ne pouvaient être versés à certains investisseurs que dans la mesure où le système était régulièrement alimenté en argent frais.» /ats

Votre publicité ici avec IMPACT_medias