Il pleut des cordes ce mardi 6 juin à Lausanne (à Neuchâtel aussi, mais ce n’est pas le sujet). Il pleut même des hallebardes géantes et ruisselantes sur l’aire du Palais de Beaulieu, en bas de l’esplanade où les douze projectiles de Denis Roueche viennent d’être installés.
Pourtant, malgré le temps exécrable, les passants risquent des regards intrigués de sous leurs parapluies:
– C’est très beau, très poétique!
– On dirait des roquettes d’un film de science-fiction. C’est à cause du terrorisme?
– On peut l’interpréter comme une menace, un avertissement, un jeu, j’aime beaucoup l’idée de ces immenses flèches tombées du ciel.
– Ça me fait penser au «Monde de Nemo» ou à Guillaume Tell, je ne sais pas trop, mais c’est beau ce bois et très bien fait.
– Au moins ça meuble, mais j’espère qu’ils vont mettre des bancs et planter de vrais arbres. Parce que l’art,...