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Demande de poursuite de l'enquête pénale pour le Nigérian mort en 2010

L'avocat de la famille du Nigérian décédé durant son renvoi forcé en 2010 à Zurich demande la poursuite de l'enquête pénale. Il estime que la deuxième autopsie ne confirme pas la première, contrairement au Ministère public qui veut classer l'affaire.

28 juil. 2011, 10:19

Ceux qui ont perdu un membre de leur famille dans de telles circonstances ne peuvent pas accepter que l'affaire soit classée, a indiqué aujourd'hui dans un communiqué l'avocat de la famille du défunt. Il a donc demandé au Ministère public de poursuivre l'enquête.
Maladies différentes

Le deuxième rapport d'autopsie ne confirme absolument pas les conclusions du premier, souligne l'avocat. Les deux documents évoquent chacun une maladie du cœur différente pour expliquer la cause de la mort du Nigérian.

Le rapport de l'Institut de médecine légale de Zurich, estime que le Nigérian souffrait d'une cardiomyopathie hypertrophique. Celui réalisé par le directeur de l'Institut médico-légal de l'Université de Giessen (D) évoque une dysplasie fibromusculaire.

De plus, les experts ne se sont pas prononcés sur la nature des tentatives de réanimation alors que cela leur avait été demandé. Pour l'avocat, il s'agit là d'un élément important sur le plan pénal.

Malaise
Les faits remontent au 17 mars 2010. Le requérant d'asile frappé d'expulsion a succombé à un malaise peu après avoir été ligoté sur une chaise avant son embarquement dans un vol spécial à l'aéroport de Zurich.

Après ce décès, les vols spéciaux depuis la Suisse ont été suspendus. Ils ont repris en juillet de cette année. Un avion de Swiss affrété par l'Office fédéral des migrations a transporté 19 Nigérians vers Lagos. /ats

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