La mise en œuvre de l’initiative populaire «D’abord les nôtres», votée le 25 septembre au Tessin, avance à petits pas. Le Grand Conseil tessinois a décidé, hier, de constituer une commission parlementaire chargée d’y voir plus clair. En attendant d’être traduite dans la réalité, cette initiative agite certains secteurs, qui en craignent les effets pervers. D’autant que l’UDC tessinoise, forte des 58% de voix remportées, entend promouvoir une préférence indigène «hard».
Paolo Bernasconi fait partie des 39,7% de votants ayant rejeté l’initiative qui veut donner la préférence à l’embauche aux résidants. Redoutant ses conséquences potentielles sur le tissu économique cantonal, l’avocat de Lugano affirme que depuis des mois, il rencontre des entrepreneurs tessinois, appartenant aux secteurs les plus variés, qui se disent frustrés par rapport à «l’attitude de plus en plus dirigiste des populistes tessinois».
«Ni les entrepreneurs ni les investisseurs ne peuvent supporter qu’un fonctionnaire de Bellinzone puisse leur...