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Credo du PLR pour l'innovation

19 oct. 2009, 04:15

Pour les 300 délégués du Parti libéral-radical suisse réunis ce week-end à Stans, l'objectif concret du PLR est une forte croissance et la création de 40 000 nouveaux emplois.

Didier Burkhalter n'est pas très innovant. En tout cas quand il parle d'innovation. «Yes, we can.» Il le dit, à la suite du grand Noir devenu président des Ricains et de tellement d'autres qui imitent Obama comme des perroquets. «Nous les Suisses, nous sommes les champions d'Europe de l'innovation. Nous devons fortifier cette position. Oui, nous le pouvons.» En d'autres termes, comment propulser les Helvètes, certes travailleurs et ponctuels, mais aussi un peu lents et pas souvent spectaculaires, vers les sommets de l'innovation. C'est le but et le nouveau programme des délégués libéraux-radicaux, réunis samedi à Stans.

En effet, le dernier baromètre européen de l'innovation 2008 place la Suisse en tête des pays européens. Il souligne ses performances remarquables dans trois domaines clés: la recherche fondamentale, la protection de la propriété intellectuelle et l'innovation technologique.

Le nouveau conseiller fédéral élu prône des rôles clairs et complémentaires. «L'innovation a lieu avant tout dans les entreprises. Les hautes écoles et les centres de recherche doivent jouer un rôle efficace de catalyseur.» D'ailleurs, poursuit-il, les deux tiers des investissements dans la recherche et le développement sont le fait d'entreprises privées. «Ces investissements considérables du secteur privé sont l'un des atouts majeurs du pays.» On parle souvent de façon incantatoire de l'innovation. Tout le monde l'appelle de ses vœux à la façon des grands sorciers pratiquant la danse de la pluie.

Les délégués du PLR ont voulu, à Stans, être à la fois concrets et visionnaires. Ils ont développé douze revendications et une stratégie qui visent une croissance économique annuelle dépassant la moyenne des pays de l'OCDE ainsi que la création de 40 000 nouveaux emplois. Il s'agit aussi de pointer les points faibles, comme l'a fait le conseiller national zurichois Ruedi Noser.

Le PLR réclame donc des allégements fiscaux des entreprises et l'augmentation graduelle des crédits à la formation et à la recherche. Deux revendications ont été largement discutées. La première visait à affecter 0,5% du capital des caisses de pension pour faciliter justement l'accès au crédit des start-up. Le conseiller national genevois Hugues Hiltpold soutenait cette proposition qui débloquerait, selon lui, 230 millions sur 15 ans en faveur des jeunes pousses. Mais les délégués ont repoussé à une nette majorité cette proposition.

En revanche, ils ont soutenu, par 121 voix contre 99, l'introduction étendue de la signature digitale. Elle permettra un chiffrage des communications par courriel, donc un transfert de données sécurisées. Cela facilitera la transmission des factures et la conclusion de contrats de manière sûre par le biais des messageries électroniques.

Pierre Pauchard

Pierre Pauchard

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