On ne sait pas encore si la Patrouille suisse va participer au 75e anniversaire de la place d'aviation de Meiringen (BE) la semaine prochaine. "Nous déciderons mercredi au plus tard", explique Bernhard Müller, chef de l'engagement des forces aériennes.
Il verra ensuite pour le reste de la programmation 2016, explique le gradé dans une interview, publiée samedi dans Le Matin. Les avions de la Patrouille suisse sont attendus au Rayol International Air Tattoo de Fairford (GB), au Montreux Jazz Festival pour son 50e anniversaire en juillet et à la Fête fédérale de la lutte d'Estavayer (FR) fin août.
"Seuls les vols en formation de la Patrouille suisse sont arrêtés. Les cinq autres appareils qui sont restés aux Pays-Bas et qui ne sont pas endommagés vont rentrer en Suisse dès que la justice militaire donnera son feu vert", poursuit Bernhard Müller.
Dégât d'image
Le crash de jeudi aux Pays-Bas provoque avant tout un dégât d'image, selon le gradé. Côté financier, "cela ne coûtera rien à la Confédération, car nous avons une assurance". Reste les avions.
"Un F-5 en état de vol comme celui qui s'est abîmé vaut environ 1,5 million de francs à la revente". Aucun chiffre n'est encore avancé pour le coût de la réparation de l'autre appareil.
Le gradé ne voit pas de raisons d'empêcher la Patrouille suisse de voler. "Si vous regardez l'histoire de l'aviation, les premiers pilotes avaient des accidents tragiques au bout de cinq sorties. La Patrouille s'entraîne 60 fois par année: le risque zéro n'existe pas".