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Course au Conseil fédéral: l’UDC soutient Karin Keller-Sutter et Heidi Z’graggen

Ce mardi à Berne, les groupes parlementaires ont auditionné les quatre candidats au Conseil fédéral. L’UDC a annoncé que son soutien irait à Karin Keller-Sutter (PLR) et Heidi Z’graggen (PDC).

27 nov. 2018, 18:23
/ Màj. le 27 nov. 2018 à 21:25
Candidate au Conseil fédéral, la PLR Karin Keller-Sutter a reçu mardi le soutien de l'UDC.

L'UDC soutient la conseillère d'Etat uranaise Heidi Z'graggen et la conseillère aux Etats Karin Keller-Sutter (PLR/SG). Le résultat a été communiqué par le chef du groupe parlementaire Thomas Aeschi à l'issue des auditions mardi après-midi.

Quant aux Vert'libéraux, ils vont respecter les tickets du PDC et du PLR et ne voteront pas pour une candidature sauvage, ont-ils indiqué devant la presse. Ils n'ont en revanche pas encore pris de décision définitive.

Les quatre candidats à la succession de Doris Leuthard et de Johann Schneider-Ammann ont passé mardi devant les groupes parlementaires UDC, Verts et Vert'libéraux. L'élection a lieu le 5 décembre.

Une demi-heure d’audition par candidat

Le PVL veut renforcer la place des femmes au Conseil fédéral et s'engager pour les candidats défendant la protection climatique et la politique européenne. Lors de leur audition, les quatre candidats ont été interrogés sur des thèmes importants pour le parti comme l'écologie, l'économie, la politique financière et la politique européenne. Certains ont toutefois indiqué qu'ils n'étaient pas enthousiasmés par le ticket PLR.

 

 

La conseillère aux Etats Karin Keller-Sutter (PLR/SG), son homologue Hans Wicki (PLR/NW) et la conseillère nationale Viola Amherd (PDC/VS) ont été les premiers à passer sur le gril. La conseillère d'Etat PDC uranaise Heidi Z'graggen a pris son tour dès 15h30. Les auditions se sont déroulées au rythme d'une demi-heure par candidat.

A l'issue de cette ronde de rendez-vous, Viola Amherd a livré ses premières impressions: "Il y a eu différentes ambiances en fonction des différents groupes parlementaires. A l'UDC, c'était plus formel; chez les Verts et le PVL, plus relax. Je ne me suis jamais mal sentie. Il n'y a pas eu de questions piège. Je me suis présentée telle que je suis."

A propos de potentielles promesses, la Haut-Valaisanne a répondu qu'il ne fallait jamais en faire en politique. "Je suis prête à travailler et mettre toute mon énergie au service du Conseil fédéral", a-t-elle ajouté. La présidente de la commune de Brigue a répondu à la fois en allemand et en français.

Un exercice «intéressant»

Hans Wicki a trouvé tous les entretiens très intéressants. "J'ai répondu à toutes les questions et j'ai pu expliquer clairement ma position". Il a dit avoir un "très bon sentiment". Le seul homme en lice a précisé qu'il avait été convié jeudi par l'organisation féminine Alliance F. "Mais qui n'est pas heureux auprès des femmes", a-t-il lancé.

Heidi Z'graggen est sortie avec l'impression d'avoir clairement présenté ses positions: il y a des points de convergence et d'autres pas. Les questions ont porté sur les thèmes actuels comme la loi sur le CO2 ou l'accord-cadre avec l'UE. Elle non plus n'a pas fait de promesses aux partis. Elle s'en est tenue à ses convictions.

Pour l'Uranaise, le fait de ne pas être au Parlement à Berne ne constitue pas un désavantage. Elle se voit comme une femme d'action. Elle est en outre en contact régulier avec la Berne fédérale par de sa fonction de conseillère d'Etat dans son canton.

Elle s'est dite convaincue d'être parfaitement apte à assumer la fonction de conseillère fédérale. Il s'agit de trouver des solutions consensuelles puis de s'y tenir. "Il faut parfois aller à contre-courant", a-t-elle dit.

A l'issue de ses auditions, devant les Vert'libéraux et les Verts, Karin Keller-Sutter a déclaré que l'exercice était intéressant. "J'ai répondu selon mes propres convictions", a-t-elle dit.

Les priorités sont différentes selon les groupes parlementaires, a relevé la libérale-radicale. A la question de savoir si elle a tenu son rôle de favorite, elle a déclaré qu'on ne le lui avait pas demandé.

Une brèche pour les femmes

Les femmes sont en bonne passe de renforcer leur présence au gouvernement. Le ticket PDC compte en effet deux femmes dont l'une Viola Amherd est déjà bien connue des parlementaires. L'avocate-notaire haut-valaisanne de 56 ans siège au National depuis 2005. Elle s'y est engagée pour les régions de montagne et l'équilibre social.

Sa rivale, Heidi Z'graggen, 52 ans, n'a pas la notoriété de la Valaisanne à Berne. Mais cette enseignante qui dirige le département de la justice du canton d'Uri, peut se targuer d'une expérience de 14 ans dans l'exécutif cantonal. Elle s'est en outre montrée assez offensive dans la presse alémanique pour mieux se faire connaître.

Du côté des libéraux-radicaux, Karin Keller-Sutter, 54 ans, fait toujours figure de favorite face à Hans Wicki (54 ans aussi). Le seul homme en lice s'est dit conscient que sa tâche serait très difficile. Son slogan est d'ailleurs: "Rendre possible l'impossible".

Quant à la St-Galloise, elle avait déjà postulé il y a huit ans face à Johann Schneider-Ammann. Mais elle ne siégeait pas encore sous la Coupole fédérale et avait une réputation de dame de fer comme ministre saint-galloise de justice et police. Depuis son élection à la Chambre des cantons en 2011, elle s'est profilée sur des sujets économiques et sociaux.

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