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Corruption au Seco: des pots-de-vin de plusieurs millions

Ce sont des millions de francs de pots-de-vins qui ont été versés à l'ex-chef de service du SECO.

24 juin 2014, 19:49
Le Ministère public de la Confédération (MPC) avait ouvert une enquête sur cette affaire fin janvier et le SECO avait déposé plainte.

Nouveau rebondissement dans l'affaire de corruption qui a récemment secoué le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO): selon le Tribunal pénal fédéral, les pots-de-vin versés à son ancien collaborateur soupçonné de corruption se monte à plusieurs millions de francs. La justice a par ailleurs rejeté la plainte d'un des accusés suite à sa détention préventive.

Dans sa décision du 28 mai dont certains extraits ont été révélés mardi par Newsnet.ch, le tribunal donne des détails sur l'argent versé par une société informatique à l'une des entreprises de l'ex-chef de service du SECO.

D'après le patron de cette société - que Ministère public de la Confédération (MPC) avait également dans son collimateur - le chef de service du SECO aurait touché entre 2011 et 2013 entre 30'000 et 50'000 euros.

En échange, le SECO lui attribuait parfois des contrats "à prix gonflés", admet le patron de la société d'informatique, cité dans le document. Mais elles ont été effectuées dans le cadre de relations privées.

Entre 3,5 et 4 millions de francs

Des déclarations que le Tribunal pénal fédéral a jugé comme peu plausibles. Selon l'ancien chef de service, les firmes informatiques concernées ont obtenu, par le biais du Seco, des contrats entre 3,5 et 4 millions de francs entre 2011 et 2013.

Pour rappel, l'affaire de corruption au sein du SECO a été révélée fin janvier. Le chef de service en question est soupçonné d'avoir attribué avec des complices des contrats à prix gonflés à l'entreprise d'informatique zougoise Fritz&Macziol, filiale suisse d'une firme néerlandaise.

Hormis les pots-de-vin évoqués dans la décision du tribunal, il aurait aussi bénéficié en contrepartie de voyages, billets VIP et de matériel pour une valeur de plusieurs dizaines de milliers de francs (dont des iPads).

Le Ministère public de la Confédération (MPC) avait ouvert une enquête sur cette affaire fin janvier et le SECO avait déposé plainte. Au moins deux firmes informatiques sont impliquées et début mai, le MPC avait confirmé que trois personnes se trouvaient alors en détention préventive, dont le chef de section soupçonné d'être au centre de cette affaire. Ce dernier avait également été suspendu.

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