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Coronavirus: un spécialiste juge les mesures d’assouplissement du Conseil fédéral

Le Conseil fédéral précipite-t-il les choses? Entretien avec Philippe Eggimann, infectiologue et président de la Société médicale de la Suisse romande.

28 mai 2020, 00:01
/ Màj. le 28 mai 2020 à 06:58
Pour Philippe Eggimann, président de la Société médicale de la Suisse romande, les données épidémiologiques permettent l’assouplissement des mesures.

Pour Philippe Eggimann, infectiologue et président de la Société médicale de la Suisse romande, les données épidémiologiques permettent l’assouplissement des mesures de lutte contre le nouveau coronavirus, que le Conseil fédéral a détaillé hier. Entretien.

Les rassemblements jusqu’à 30 personnes sont désormais autorisés, ainsi que les manifestations jusqu’à 300 personnes. Est-ce bien raisonnable?

Il n’est pas possible de vivre sous cloche jusqu’à l’immunisation collective ou l’arrivée d’un vaccin. Cet assouplissement est certes moins progressif que les deux premiers, mais les données épidémiologiques le permettent. Ce qu’il faut, c’est se donner les moyens de briser les foyers de résurgence. Pour cela, les tests doivent être disponibles en grand nombre. Ensuite, la prise en charge de leurs coûts doit s’améliorer. Un test revenant à une centaine de francs, les pouvoirs publics devraient les financer intégralement. Enfin, les gens doivent scrupuleusement se faire tester s’ils ont des symptômes, et de manière générale...

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