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Coronavirus: «L’état d’esprit de la population a changé», estime Alain Berset

Fatigue et frustration mettent les nerfs de la population à vif et les critiques fusent plus rapidement, constate le conseiller fédéral Alain Berset. Mais ceux gèrent la pandémie – qui n’est pas finie – ne sont pas des machines, se défend le Fribourgeois.

09 août 2020, 11:24
Selon le Fribourgeois, la Suisse a beaucoup appris durant la pandémie.

L’état d’esprit de la population suisse a changé en six mois, depuis le début de la pandémie de coronavirus, estime Alain Berset. La fatigue et l’irritabilité augmentent, alors qu’une fin de la pandémie n’est pas en vue.

En mars et en avril, au pic de la crise, on observait une phase d’unité, souligne le ministre de la santé dans une interview à la NZZ am Sonntag. La cohésion était impressionnante. Ensuite, les débats ont repris, ce qui est important dans une démocratie. Mais on sent aujourd’hui que les nerfs sont à vif. Il faudrait peu de choses pour que les gens s’énervent, a souligné le Fribourgeois.

On aimerait que le Covid-19 disparaisse de notre réalité. Malheureusement, ce n’est pas le cas.
Alain Berset, conseiller fédéral

Le conseiller fédéral explique par le niveau élevé de stress les récentes critiques faites à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), notamment en raison de la publication de données erronées sur les sources d’infection.

«Peut-être que cela traduit la frustration générale face au virus. On n’en peut plus et c’est compréhensible! On aimerait qu’il disparaisse de notre réalité. Malheureusement, ce n’est pas le cas», a-t-il souligné dans Le Matin Dimanche.

«Des humains, pas des machines»

La publication de données erronées «montre simplement que celles et ceux qui gèrent cette pandémie sont des humains, pas des machines», a-t-il dit. «L’OFSP a très vite identifié le problème. La faute a été corrigée, puis l’office a communiqué en toute transparence et s’est excusé. Dans ces conditions, perdre la confiance de la population serait exagéré, d’autant plus qu’à ma connaissance cela n’a eu aucune conséquence en termes de politique sanitaire.»

Selon lui, la Suisse a beaucoup appris durant la pandémie.

Nous avons vécu une première vague assez forte, mais qui n’a pas débordé notre système hospitalier.
Alain Berset, conseiller fédéral

«Nous avions en mars 1500 tests positifs par jour alors que nous testions uniquement les personnes présentant de forts symptômes, les personnes à risque avec de faibles symptômes, ainsi que le personnel médical avec symptômes. Le nombre réel de cas était donc beaucoup plus élevé. Aujourd’hui, nous testons toute personne présentant un symptôme, même léger» et le nombre de cas est de 150 à 200 par jour. «Je dirais que nous avons la situation en main», souligne M. Berset.

Quant au port du masque, qui n’était dans un premier temps pas recommandé, le ministre de la santé insiste sur le fait que le Conseil fédéral a établi ses recommandations en s’appuyant sur les avis de spécialistes et des organisations internationales «et non pas parce que nous manquions de masques, comme certains l’ont affirmé».

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