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Succession Leuthard: la Valaisanne Viola Amherd est officiellement candidate

La conseillère nationale haut-valaisanne Viola Amherd a annoncé officiellement qu’elle sera candidate à l’investiture PDC pour le Conseil fédéral. La Haut-Valaisanne avait jusqu’à jeudi pour déclarer ses intentions.

24 oct. 2018, 14:46
Viola Amherd se lance officiellement dans la course au Conseil fédéral.

Sur la pointe des pieds. Comme une discrète, Viola Amherd s’est lancée mercredi, un jour avant la date butoir, dans la course au Conseil fédéral sans apparaître devant les médias. Empêchée par des problèmes de santé (des calculs rénaux) qui l’ont menée à l’hôpital la semaine dernière et des complications qui l’ont forcée à y séjourner de nouveau depuis quelques jours, la conseillère nationale a dû se résoudre à dire son envie de tenter sa chance dans un communiqué de presse diffusé par son parti.

 

Pour l’instant, toute la Suisse devra se satisfaire de cette petite phrase: «J’ai beaucoup de respect pour les tâches qui incombent au Conseil fédéral. Je serais donc ravie et fière de m’investir pour notre population et de contribuer à trouver des solutions constructives pour notre pays.» Viola Amherd s’ouvrira davantage de ses intentions et de ses projets, une fois retapée. «Début novembre», prévoit Franziska Biner, la présidente du PDC du Haut, qui précise que l’opération subie par la désormais candidate était «sans gravité, mais nécessite un temps de repos et un suivi médical». La conseillère nationale devra en tout cas être sur pied, avant le 16 novembre, date à laquelle le groupe PDC aux chambres fédérales décidera de la composition du ticket qu’il présentera au Parlement le 5 décembre.


Sur les talons presque. Comme une prudente, Viola Amherd est donc finalement entrée dans cette course au Conseil fédéral après avoir longtemps pesé le pour et le contre. Et avec davantage de difficultés qu’attendu, alors même que son nom circulait dans la liste des favoris à la fonction depuis plus d’un an. La voie était royale pour cette parlementaire influente à Berne. Et pourtant, le chemin est vite devenu scabreux pour celle que les médias alémaniques nomment désormais «la reine des favorites». Elle est la candidate à la candidature qui a entretenu le plus longtemps le suspens. Un peu contrainte, il faut le dire. La divulgation d’une condamnation dans une affaire de loyers indûment perçus et qui l’oppose à la société Alpiq a chahuté un début de vol que tout le monde envisageait comme pépère. Mais Viola Amherd a rapidement réagi dans les médias pour apaiser la situation et la dédramatiser avant que ses problèmes de santé ne la rattrapent et la contraignent au silence, tout en lui donnant le temps de réanalyser ses chances.

Temporisation favorable

A pas de velours. Comme une stratège, Viola Amherd a, peut-être, tout à gagner à ne pas avoir pu sortir du bois plus tôt. Son hospitalisation a certes fait languir tous les médias du pays et ses concurrents à la fonction, mais en même temps presque fait oublier un jugement qui, malgré sa nature civile, aurait pu davantage lui nuire si la politicienne avait été complètement disponible pour répondre à ceux qui lui cherchent des noises. Précautionneuse, la conseillère nationale avait d’ailleurs pris les devants et fait examiner préventivement cette affaire par la commission de sélection du PDC qui veille à l’éligibilité de ses candidats. Mis bout à bout, la médiatisation du jugement couplée à son pépin de santé ont temporisé l’annonce de sa candidature et laissé le temps au microcosme démocrate-chrétien de décanter cette succession au siège de Doris Leuthard.


Car pendant que Viola Amherd se soignait et donc se taisait, d’autres élus ont parlé. Et dit leur envie d’entrer dans la course ou, au contraire, de renoncer, à l’image de l’ultrafavori Pirmin Bischof qui ne briguera pas la fonction, pour des raisons familiales. Inscrits dans la colonne candidats-surprise, le président du PDC suisse, Gerhard Pfister, et le chancelier Walter Turnherr, ont eux aussi décliné les plans que des faiseurs de roi de l’ombre tiraient pour eux sur la comète.


Crampons aux pieds. Comme une professionnelle qui n’avance pas sans assurance, Viola Amherd peut désormais poursuivre son bonhomme de chemin vers l’investiture PDC sans trop risquer de décrocher. Car protégée le temps de quelques jours encore, par le rideau imposé par sa convalescence.

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