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Conseil fédéral: Ignazio Cassis, ministre des affaires étrangères dès mercredi

Le successeur de Didier Burkhalter prendra le relais du ministère des affaires étrangères dès mercredi. Il devra nommer ses collaborateurs et décider du sort du secrétaire général et de la secrétaire d'Etat de son département.

31 oct. 2017, 09:42
Tous les partis attendent Ignazio Cassis sur le dossier européen.

Ignazio Cassis sera officiellement ministre des affaires étrangères dès mercredi. Le PLR tessinois n'aura pas le temps de souffler. Il participera à sa première séance du Conseil fédéral dès le premier jour de son entrée en fonction.

Tous les partis l'attendent sur le dossier européen. Le libéral-radical devra jouer la partie plus finement que Didier Burkhalter au sujet de l'accord cadre exigé par Bruxelles afin de garantir l'accès au marché européen.

Le nouvel élu a déjà estimé qu'il faudrait appuyer sur la touche "remise à zéro". Mais il ne pourra pas faire table rase des décisions prises par le Conseil fédéral avant son arrivée. Ignazio Cassis ne pourra pas non plus tergiverser, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker étant attendu à Berne le 23 novembre.

Turbulences personnelles

Le nouveau ministre des affaires étrangères n'entame pas ses fonctions sous les meilleurs auspices. Il a lui-même jugé bon de s'expliquer il y a dix jours devant les délégués du PLR sur la polémique ayant entouré son adhésion à l'organisation de défense des armes à feu Pro Tell juste avant son élection du gouvernement.

 

 

Ignazio Cassis a justifié son départ rapide par le fait que le lobby avait tenté d'instrumentaliser sa personne en faveur de la sortie de l'espace Schengen. Il a réaffirmé son soutien à l'accord de Schengen et une législation libérale sur les armes. Le Tessinois devra néanmoins dissiper l'impression de céder facilement à la pression et de ne pas assez peser ses actes.

Le candidat avait déjà divisé les esprits en annonçant qu'il renonçait à sa double nationalité et rendait son passeport italien pour prévenir des confits d'intérêt au gouvernement. Le nouveau chef du Département fédéral des affaires étrangères devra réussir à rassembler son personnel derrière lui et leur servir de cap fiable dans la tempête.

Il devra encore nommer ses collaborateurs personnels et décider s'il conserve le secrétaire général nommé par Didier Burkhalter à son arrivée en 2009. Le sort de la secrétaire d'Etat aux affaires étrangères Pascale Baeriswyl est également entre les mains d'Ignazio Cassis. La socialiste est en poste depuis moins d'un an.

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