Le PDC dit clairement non à l'initiative AVSplus de l'Union syndicale suisse (USS) qui sera soumise au vote le 25 septembre prochain. Elle est trop chère et met l'AVS en danger au lieu de la protéger.
Par 293 voix contre 7 et 4 abstentions, les délégués et sympathisants du PDC réunis samedi en congrès estival à Appenzell recommandent de rejeter le texte de l'USS. Cette initiative réclame une hausse forfaitaire de 10% de toutes les retraites AVS actuelles et futures.
En cas de oui, l'AVS devrait payer chaque année 5,5 milliards de francs de plus pour les retraites qu'aujourd'hui. Compte tenu du déficit actuel, il en résulterait en 2030 un trou de 12,5 milliards de francs.
Pour assurer une AVS sûre à l'avenir, c'est une réforme globale de la prévoyance vieillesse qui devrait s'imposer, estime le PDC. Au Conseil des Etats, le parti a soutenu une hausse de l'AVS. Comme une augmentation de 70 francs semble improbable dans le cadre de la réforme Prévoyance vieillesse 2020, les démocrates-chrétiens veulent proposer une hausse ciblée des rentes minimales AVS.
Pour une UE démocrate-chrétienne
Le président du PDC Gerhard Pfister a critiqué la politique de l'UE samedi lors du Congrès d'été du parti. Il appelle à un débat sur les valeurs. Les démocrates-chrétiens se donnent jusqu'à l'été 2017 pour redéfinir stratégie, structure et organisation du parti.
Le PDC a ouvert une discussion sur ses valeurs, a annoncé M. Pfister aux délégués réunis à Appenzell. Il a déclaré que celui qui considère, malgré le terrorisme en Europe, la crise migratoire et les attaques contre le mode de vie occidentale, qu'un tel débat n'est pas nécessaire, ne prend pas ses responsabilités politiques au sérieux.