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Conflit fiscal: le PS veut la démission des dirigeants de Credit Suisse

Le président du Parti socialiste Christian Levrat demande la démission du président de Credit Suisse Urs Rohner, de son directeur général Brady Dougan, et de son juriste en chef Romeo Cerutti.

11 mai 2014, 12:42
levrat

La pression politique s'accentue sur Credit Suisse. Le président du Parti socialiste Christian Levrat réclame la démission du président de la banque Urs Rohner, de son directeur général Brady Dougan, et également de son juriste en chef Romeo Cerutti.

"Rohner, Dougan et Cerutti doivent démissionner. Ils sont un fardeau pour la banque", a déclaré le président du PS dans un entretien accordé à la "NZZ am Sonntag". Le Fribourgeois se dit surpris que les dirigeants n'aient pas proposé leur démission lors de l'assemblée générale de Credit Suisse vendredi. Selon lui, "cela aurait été responsable, dans l'intérêt de la banque et de la Suisse".

Les dirigeants de Credit Suisse n'ont plus aucune crédibilité, estime Christian Levrat. Il y a quelques mois Brady Dougan avait témoigné devant une sous-commission du Sénat américain que la banque n'avait commis aucune violation systématique de la loi. Or, le numéro deux bancaire helvétique devra probablement plaider coupable aux Etats-Unis, fait-il remarquer.

La stratégie de défense de Credit Suisse s'est retournée contre elle, constate Christian Levrat. Brady Dougan avait reconnu devant le Sénat que certains employés de la banque avaient violé la loi pendant des années, mais avait assuré que la direction n'en avait pas eu connaissance, "ce qui n'est manifestement pas le cas".

Critiques du PBD

Christian Levrat justifie son "ingérence" dans les affaires d'une entreprise privée par le fait que Credit Suisse essaie de se réfugier sous la protection de l'Etat et que la banque est encore "too big to fail".

"L'effondrement de Credit Suisse mettrait en danger des milliers d'emplois en Suisse dans l'économie réelle", souligne le président du PS. "Il ne s'agit pas d'un problème économique purement privé".

Le PBD se montre également critique envers Credit Suisse. Selon son président Martin Landolt, aucune aide de l'Etat ne doit être accordée sans un nouveau départ de la banque. "Dans le cas où l'Etat doit intervenir malgré tout, les responsables devront en tirer les conséquences en démissionnant et en renonçant à leur bonus", a-t-il déclaré dans la "SonntagsZeitung".


 
 

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