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Compétitivité numérique: la Suisse ne figure plus dans le top 5

La Suisse rétrograde de la 5e à la 6e place du classement de la compétitivité numérique réalisé par l’institut IMD. Ce sont particulièrement le faible de nombre de femmes chercheuses et la baisse des exportations hautes technologies qui ont pesé.

01 oct. 2020, 10:15
La Suisse a reculé dans le domaine technologique. (Illustration)

La Suisse ne figure plus dans le top 5 des pays à la meilleure compétitivité numérique, d’après l’étude mondiale de l’institut IMD. Si le pays compte tout de même parmi les bons élèves de ce classement, son manque de femmes chercheuses ou sa réglementation contraignante sont quelques-unes des faiblesses qui freinent l’économie helvétique et la placent en sixième position mondiale, derrière Hong Kong.

Les Etats-Unis, Singapour et le Danemark sont en tête de peloton, selon un communiqué publié jeudi. Ce classement cherche à analyser dans quelle mesure ces pays utilisent leur puissance numérique dans le contexte spécifique de la crise pandémique et des turbulences économiques mondiales qu’elle a provoquées.

 

 

La Suisse est en sixième position mondiale, alors qu’elle était cinquième en 2018 et 2019. Comparativement aux autres pays, les niveaux de connaissance et de technologie numérique ont pesé, alors que le pays a notablement progressé dans le domaine de la durabilité, passant de la dixième position en 2019 à la cinquième aujourd’hui.

C’est en particulier le faible nombre de femmes chercheuses qui a freiné la Suisse par rapport à son niveau de connaissance numérique, le pays n’atteignant que la 34ème place mondiale. Pour Martin Vetterli, président de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), «la Suisse est un pays conservateur et le milieu des sciences a toujours eu un problème avec la parité». Selon lui, c’est dans l’intérêt même des entreprises que d’avoir une main d’oeuvre plus diversifiée.

La Suisse est un pays conservateur et le milieu des sciences a toujours eu un problème avec la parité.
Martin Vetterli, président de l’EPFL

Autres «faiblesses majeures», le cadre règlementaire (exécution des contrats, création d’affaires) parfois contraignant. «Lancer une affaire en Suisse, c’est compliqué, pour trouver des fonds, c’est compliqué, et pour fermer un business qui ne marche pas, ça l’est encore plus» a lancé Marc Walder, fondateur de la plateforme Digitalswitzerland, lors d’une conférence de presse.

D’après l’étude, la «concentration scientifique», mesurée par la quantité de publications en recherche et développement, pêche également (38ème position). La Suisse se place au 24e rang mondial en termes dépenses publiques en matière d’éducation, comme l’ont souligné les auteurs de ce classement.

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