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Commercialiser les insectes pourraient êttre autorisé en Suisse

La commercialisation des insectes est pour le moment interdite en Suisse, mais cela pourrait changer, car le Conseil fédéral va examiner la question dans la nouvelle loi sur les denrées alimentaires.

15 mai 2014, 11:53
Drei Maikaefer haengen an einem angefressen Zweig in Reichenau im Churer Rheintal, am Donnerstag, 24. April 2014. In Graubuenden kommen jeweils am meisten Maikaefer im Berner Flugjahr vor, und dieses steht 2014 wieder an. Bereits jetzt fliegen Einzelne. Die eigentliche Flugphase steht aber noch an. (KEYSTONE/Arno Balzarini)....Three may beetles stick at fretted branch at a spring meadow in Reichenau, Switzerland, Thursday, April 24, 2014. (KEYSTONE/Arno Balzarini)

Manger des insectes n'est pas interdit en Suisse mais il faut une autorisation spéciale. Leur commercialisation est par contre interdite. Un régime qui pourrait bientôt changer. Le Conseil fédéral est en effet d'accord d'examiner la question dans la nouvelle loi sur les denrées alimentaires.

En réponse à une interpellation d'Isabelle Chevalley (Vert'libéraux/VD), le gouvernement reconnaît que le débat sur la consommation d'insectes a changé. Au vu des habitudes dans d'autres cultures, on peut admettre que les insectes soient propres à la consommation.

Le Conseil fédéral est donc prêt à examiner l'admission des insectes dans la législation alimentaire. Il s'agira aussi de définir les espèces destinées à la consommation humaine et édicter les règles d'hygiène et de sécurité pour la production de ces bestioles. Ces exigences vaudront également pour la protection de l'environnement.

Le gouvernement reste cependant très prudent. Il entend n'admettre que les espèces pour lesquelles il a été prouvé qu'ils ne sont pas nocifs à la santé. Il s'agira de mener des études toxicologiques mais aussi vérifier les risques sanitaires dans les pays où la consommation est usuelle.

Les vers de farine peuvent véhiculer le ténia nain, un agent pathogène touchant plus de 70 millions de personnes dans le monde, principalement des enfants. L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a d'ailleurs admis en 2012 la nécessité d'effectuer des études sur le potentiel allergénique des insectes, sur la digestibilité de la chitine ou les risques de transmission de zoonose.

Isabelle Chevalley, qui a reçu le soutien de 63 députés tous partis confondus, s'est illustrée lors de la session de printemps en organisant une dégustation de mets à base d'insectes à l'attention des parlementaires. Au menu, les députés ont pu goûter aux burgers à base de vers de farine, rissoles aux grillons, petits biscuits chocolatés décorés d'un criquet, ou encore cake au citron et aux larves.

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