Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Commerce équitable: trois ONG épinglent les uniformes des CFF

Action de Carême, Pain pour le prochain et Être partenaires, trois ONG suisses ont remis une pétition munie de près de 18'000 signatures, exigeant des CFF qu'ils n'achètent que des vêtements de travail qui répondent aux normes du commerce équitable.

07 mai 2014, 14:38

Trois ONG souhaitent que les CFF achètent uniquement des vêtements de travail et des uniformes produits dans des conditions équitables. Action de Carême, Pain pour le prochain et Etre partenaires ont remis mercredi une pétition, munie de 17'913 signatures, pour inciter l'ex-régie à faire le pas.

La compagnie ferroviaire achète près de 330'000 vêtements de travail et uniformes chaque année pour ses 28'000 employés, précisent les trois organisations dans un communiqué publié en marge de la remise de la pétition mercredi aux CFF à Berne.

"La Fair Wear Foundation (FWF) offre la garantie la plus élevée pour des conditions de production équitables dans les usines, au Bangladesh et ailleurs. Elle y parvient grâce à un processus de contrôle et la mise en place, pour les ouvriers, d’un mécanisme de plainte indépendant, externe à l’entreprise," explique Miges Baumann, de Pain pour le prochain. La FWF collabore avec des fournisseurs, des acheteurs tels que La Poste et près de 90 marques.

Si des entreprises comme les CFF prennent en compte les conditions de production lors de leurs achats, c’est un premier pas, estiment ces trois ONG, qui s'engagent aussi pour des changements législatifs en Suisse.

Respect des standards sociaux

"Des standards minimaux doivent figurer de manière explicite dans la prochaine révision de la loi fédérale et des ordonnances sur les marchés publics", revendiquent-elles. "Dans le cadre des achats publics, en plus des exigences minimales en termes économiques et écologiques, le respect et le contrôle des standards sociaux minimums sont nécessaires tout au long de la chaîne de production."

Dans le processus de contrôle de la FWF, les entreprises, le personnel et les syndicats sont représentés de manière égale. "Cette approche offre de bien meilleures garanties pour le respect des standards minimaux", souligne Patrick Renz, directeur d’Action de Carême.

La Poste est membre de la FWF depuis 2012. Si les CFF franchissaient le pas, cela serait un signal pour les marchés publics. "Ce ne sont pas uniquement la sécurité des usines et les conditions de travail équitables et légales qui sont contrôlées. En effet, des rencontres sont organisées avec les ouvrières hors de leur lieu de travail pour vérifier les informations recueillies lors des audits", relève Miges Baumann.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias