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Climat: les fonds financiers «verts» pas vraiment plus vertueux

Les fonds financiers dits «durables» ne financent pas davantage une économie plus vertueuse pour le climat. Ce sont les conclusions d’un rapport d’un cabinet de notation mandaté par Greenpeace.

21 juin 2021, 13:11
Plus d'un tiers des avoirs est placé dans des activités jugées critiques et notamment dans le charbon et le pétrole.

Alors que grandit l’appétit des détenteurs de capitaux pour les placements répondant à des critères environnementaux, sociétaux et de gouvernance, les fonds estampillés «ESG» n’injectent guère plus d’argent dans une économie climatiquement vertueuse que les véhicules conventionnels.

«Il semble que, dans l’ensemble, les fonds durables ne démontrent une efficacité que pour le désengagement de sociétés impliquées dans des controverses environnementales majeures et non en termes d’amélioration de l’impact du portefeuille sur le climat et la durabilité», résume le cabinet de notation spécialisé dans le domaine ESG Inrate dans une étude publiée lundi.

 

Mandatée par Greenpeace, l’agence genevo-zurichoise s’est penchée sur une cinquantaine de fonds durables proposés par des banques de détail et autorisés à la distribution en Suisse et au Luxembourg, et comparés à une vingtaine de fonds conventionnels.

Producteurs de ciments et industrie de l’armement figurent parmi les rares domaines d’activité à être véritablement moins représentés dans les produits verts que dans leurs pendants traditionnels.

Etude de cas éloquente

Sans le nommer précisément, l’étude met en exergue un fonds dont la raison sociale comprend les trois lettres les plus en vue du moment dans le monde de la finance, mais dont plus d’un tiers des avoirs est placé dans des activités jugées critiques et notamment dans le charbon et le pétrole.

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Les auteurs du rapport attribuent néanmoins le faible écart entre fonds labellisés durables et fonds conventionnels plus à une immaturité du concept de durabilité qu’à un manque d’entrain des gérants de fonds à y réallouer les capitaux sous gestion.

Les méthodes et données utilisées pour la composition des portefeuilles pourraient ainsi n’avoir pas reflété fidèlement leur impact sur l’environnement et la société. Les rapports ESG fournis par les sociétés présentent quant à eux encore des lacunes et nécessitent généralement un passage en revue par un expert.

Inrate a en outre constaté un manque de transparence en matière d’impact mesurable et soupçonne de manière plus générale un manque de sensibilisation du secteur financier aux questions de durabilité.

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