La 51e édition du Festival international du film alpin des Diablerets (FIFAD) s’est achevée samedi sur un «succès au-delà des attentes» dans le contexte du coronavirus. Le Grand Prix a été décerné au réalisateur polonais Dariusz Zaluski pour «The Last Mountain».
«Ce film résume à lui tout seul l’aventure de l’himalayisme: l’héroïsme et la mort, la beauté, la vanité, le courage et l’humilité», écrit le jury dans un communiqué. Le documentaire raconte l’expédition polonaise de 2018 en plein hiver qui n’a pas vaincu le K2. «Un film très dur et d’une rare puissance», a dit à Keystone-ATS le directeur artistique Benoît Aymon.
Le FIFAD a aussi récompensé cinq films d’un Diable d’or: «Rouge Gorge» de la Française Marie-Pascale Dubé (catégorie «culture du monde»), «Le marathon de Katherine» du Suisse Nicolas Falquet («sports extrêmes»), «L’ours en moi» du Suisse Roman Droux («exploration et aventures»), «Jour d’après» du Français Jérémie Grojnowski («nature et environnement») et «Cholitas» des Espagnols Jaime Murciego et Pablo Iraburu («Montagne»).
La narration à l’honneur
Le Prix spécial du jury est revenu au Suisse Cyril Delachaux pour son film «Tandems» sur le ski pour malvoyants. Journaliste au «Temps», Simon Gabioud est distingué pour son film «Paysan du ciel» sur la vie d’un homme ayant passé 60 ans dans un alpage.
Nouveauté cette année, le FIFAD a décerné un Prix de la narration. Il est revenu au Français Luc Marescot pour «Poumon vert et tapis rouge», un thriller écolo.
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Le festival a également récompensé cette année «deux alpinistes de légende»: Paul Bonhomme a reçu le Grand Prix du livre de montagne pour son ouvrage «Raide Vivant» et Christophe Profit le Mérite Alpin 2020 pour l’ensemble de sa carrière.
«Pari gagné»
Sous la bannière «La montagne dans les étoiles», plus de 50 films ont été présentés en compétition pour cette 51 édition du FIFAD, qui s’est tenue du 8 au 15 août. Ils avaient été sélectionnés sur près de 190 films reçus.
En raison des mesures de protection sanitaire «Covid-19» strictes, la manifestation a accueilli environ un tiers de cinéphiles de moins que les années record à 22 ou 23’000 spectateurs. Le nombre de personnes était limité à 1000 pour chaque jour, avec maximum 300 personnes par lieu de projection (deux salles et une tente).
Mais pour Benoît Aymon, «le pari est gagné». «La fréquentation a été au-delà de nos attentes. On a dû refuser chaque jour du monde. Le public a été nombreux à venir et on l’a senti heureux de retrouver un lien social et culturel. Il y avait une belle communion», dit-il.