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Cherté et rareté sont dues aux structures du marché

13 juil. 2011, 09:48

Des trois pièces et demie à Zurich pour 700 francs? Ce n'est pas exceptionnel. Ce type de logement à loyer modéré se trouve dans les coopératives d'habitation, qui forment 25% du marché du logement au bord de la Limmat. Et, selon l'étude «Migration, logement et bien-être» présentée hier à Zurich, ils sont responsables de tarifs globalement bas dans les villes - à la notable exception de Genève.

En analysant l'évolution du nombre d'appartements, des loyers et du pouvoir d'achat des Suisses depuis 1970, l'auteur, Patrik Schellenbauer, expert en marché immobilier, montre que les migrants hautement qualifiés ne sont pas «coupables» de la pénurie chronique de logements, problème «maison», selon l'auteur. Ils amplifient le phénomène, qui existait déjà dans les années 1980 et 1990, sans migrants hautement qualifiés, mais n'en sont pas la cause. Contrairement à ce que stipule l'étude de l'Office fédéral du logement.

Les chiffres: depuis 1970, déduction faite du renchérissement, les loyers ont augmenté de 38,5% ou de 0,8% par année. Une augmentation «modeste», selon l'étude, puisque, dans le même temps, la population a crû de 27% et les salaires effectifs ont progressé de 65%, ou de 1,3% par année. «En 2006 et 2008, le logement et l'énergie comptaient pour 15,8% des revenus bruts d'un ménage suisse moyen», déclare Patrik Schellenbauer. «La hausse des prix est due à une augmentation importante du bien-être», telle que taille plus grande des appartements.

Nouvelles constructions

Mais l'étude n'élude pas les problèmes. Le renchérissement réel des loyers pour la dernière décennie est passé à 2,5% par année, en raison de la stagnation des constructions. La demande s'est déplacée des campagnes vers les grands centres et leurs agglomérations, «où la construction est plus chère et soumise à des règles plus strictes».

Les nouveaux venus, «qui ne sont pas tous étrangers, mais également suisses», précise le chercheur, n'ont que le marché des nouvelles constructions et des rénovations pour se loger. Dans ce segment, effectivement, les prix explosent. L'étude dénonce l'encouragement aux coopératives de construction, qui fait perdre des recettes fiscales à la collectivité et entrave la mobilité des locataires. Or ce sont les travailleurs hautement qualifiés qui ont besoin de mobilité.

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