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Charmey: la population refuse une hausse d’impôts et place les remontées mécaniques sous la menace d’une faillite

Lundi soir, la population de Val-de-Charmey a refusé à une large majorité une hausse d’impôts. Celle-ci aurait pu permettre à la commune de combler les déficits des remontées mécaniques. Avec cette décision, le ski est en grand danger dans la station.

20 nov. 2018, 10:10
Les remontées mécaniques de Charmey sont en danger, après que la population ait refusé une hausse d'impôts qui aurait pu permettre de combler les déficits de la société.

Le ski est-il en voie de disparation à Charmey? La question se pose dans la Gruyère, au lendemain d’une assemblée communale dont l’issue pourrait bien avoir sonné le glas des remontées mécaniques. Par une large majorité (240 non contre 203 oui), la population de Val-de-Charmey a en effet refusé une augmentation d’impôts qui visait à combler les déficits de la société qui exploite la télécabine. 

Ouverture hivernale pas assurée

La commune ne pourra ainsi pas faire figurer un soutien à la station de 600'000 francs dans son budget 2019. «Je suis triste, car nous étions à la croisée des chemins. On nous a coupé l’herbe sous les pieds», a réagi Etienne Genoud, vice-syndic et président du conseil d’administration des remontées mécaniques sur le site de La Gruyère. Le journal indique que le conseil d’administration se réunira ce mercredi, pour certainement décider de ne pas ouvrir sa télécabine le 1er décembre, comme initialement prévu. «Notre marge de manœuvre est très étroite: nous devons payer les salaires, les charges et nous ne pouvons pas laisser la situation se péjorer. Nous ne pouvons pas nous permettre de creuser un trou financier», poursuit Etienne Genoud. 

Les remontées mécaniques de Charmey sont en difficulté depuis plusieurs années. A ce jour, elles ne sont pas sous la menace d’un dépôt de bilan. En revanche, la décision des citoyens fait peser un risque de faillite sur la société. Citée par l’ATS, l’association Remontées Mécaniques Alpes Fribourgeoises (RMAF) regrette fortement cette situation. Ce d’autant que cette décision arrive après une saison d’été exceptionnelle, «ayant battu tous les records». La RMAF relève par ailleurs que la fréquentation des stations fribourgeoises a considérablement augmenté depuis l’introduction du Magic Pass, en avril 2017. 
 

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