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Certains automates à billets des CFF pourraient disparaître, faute de rentabilité

Un automate à billets des CFF coûte environ 30'000 francs. Certains d'entre eux ne distribuent que quelques tickets par jour. Et de plus en plus de clients achètent directement sur internet. De quoi remettre en question leur existence.

09 sept. 2018, 14:14
Les CFF réfléchissent à l'opportunité de remplacer certains automates en fin de vie.

Les Chemins de fer fédéraux (CFF) vont diminuer le nombre des automates à billets pour s'adapter aux habitudes des clients, qui achètent de plus en plus par ordinateur ou téléphone portable. L'ex-régie fédérale n'a pas d'objectif fixe sur l'ampleur de cette réduction.

Environ 150 automates vendent moins de 20 billets par jour, a indiqué à Keystone-ATS Corinne de Puckler, porte-parole des CFF, confirmant une information du Matin Dimanche et de la SonntagsZeitung. Mais cela ne signifie pas pour autant que ces machines vont être supprimées, car le critère pour la suppression ne sera pas uniquement la rentabilité.

"Nous tenons compte, entre autres, du montant total des ventes sur le site. Mais les règles de sécurité sur les quais centraux, les chemins de promenade, l'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite et pour enfants ainsi que le nombre de distributeurs automatiques à un endroit sont également décisifs", a précisé la porte-parole. Il ne s'agira donc pas d'une réduction massive.

Il y a même actuellement de nouveaux emplacements de distributeurs. Par exemple avec l'introduction du Léman Express à Genève l'année prochaine, environ 15 nouveaux automates seront ajoutés. Globalement, les CFF ont investi récemment pour 30 millions dans des nouveaux distributeurs.

Quelques centaines en fin de vie

Un automate coûte 30'000 francs. Quelques centaines d'entre eux sont en bout de course - leur durée de vie est de 15 à 20 ans, selon les modèles. Le facteur décisif pour leur remplacement est de savoir si la machine répond à une exigence du client, c'est-à-dire si elle est suffisamment utilisée, explique Mme de Puckler. Les zones rurales ne seront pas forcément péjorées au détriment des zones urbaines.

Cette année, 38,1% des billets sont achetés de manière numérique (par ordinateur ou téléphone portable), contre 32,4% l'année passée. La part des billets achetés aux automates se monte à 46,1%, contre 49,2% en 2017. Les achats aux guichets diminuent aussi, avec une part de 11,8%, contre 14,4% l'année passée.

Quand le client n’a aucune possibilité d’acheter un billet, il peut bien sûr le faire dans les trains où il y a un personnel d’accompagnement, explique la porte-parole des CFF. En l'absence d'automate, les CFF ne craignent-ils pas que de nombreux passagers voyagent sans payer, dans la mesure où les contrôles sont plutôt rares sur certaines lignes périphériques ? Corinne de Puckler ne peut actuellement pas répondre à cette question.

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