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Canicule: le deuxième mois de juin le plus chaud en Suisse depuis le début des mesures

Avec une température moyenne qui devrait être de 15,2 degrés, la Suisse connaît actuellement son deuxième mois de juin le plus chaud depuis le début des mesures.

28 juin 2019, 10:37
/ Màj. le 28 juin 2019 à 17:26
A Berne et à Locarno-Monti, il s’agit également de la quatrième vague de chaleur la plus intense avec des valeurs entre 33 et 34 degrés.

La Suisse connaît, avec une série de températures supérieures à 30 degrés du 25 juin au 1er juillet, son deuxième mois de juin le plus chaud depuis le début des mesures, à égalité avec juin 2017. La température moyenne du mois devrait être de 15,2 degrés.

Genève et Bâle ont enregistré la quatrième vague de chaleur sur sept jours la plus intense depuis le début des mesures, il y a plus de cent ans, avec une température maximale moyenne de près de 34 degrés. A Berne et à Locarno-Monti, il s’agit également de la quatrième vague de chaleur la plus intense avec des valeurs entre 33 et 34 degrés. Le mois de juin le plus chaud, qui date de 2003, reste hors d’atteinte avec une valeur exceptionnelle de 17,3 degrés, selon MétéoSuisse.

La journée de vendredi a été moins caniculaire que les précédentes, avec des températures qui ont oscillé entre 29 et 31 degrés. Le Valais et le sud des Alpes ont fait exception avec un mercure qui a dépassé de nouveau les 35 degrés par endroits. La limite des 35 degrés devrait à nouveau être franchie dimanche au nord des Alpes.

Le début de la semaine prochaine marquera la fin de la canicule. Les températures ne devraient pas dépasser 28 degrés mardi, et 26 mercredi.

Rails déformés

Au chapitre des conséquences figure notamment la déformation des rails sous l'effet de la chaleur dans plusieurs endroits de Suisse. C'était le cas jeudi entre Satigny (GE) et La Plaine (GE), à Willisau dans le canton de Lucerne, et sur l'une des quatre voies du tronçon très fréquenté entre Berne et Berne-Wankdorf.

Le trafic était encore perturbé vendredi matin dans cette dernière zone. Les CFF ont annoncé vers 08h00 via Twitter la fin du dérangement dans ce secteur. Il avait provoqué des suppressions de trains entre Berne et Olten (SO), Berne et Bienne (BE) et dans le RER bernois. Le trafic ferroviaire a également pu être rétabli entre Satigny (GE) et La Plaine (GE). Le trafic TGV et ICE avait été affecté.

 

 

Interrogé par Keystone-ATS, Jörg Grob, porte-parole des CFF, a indiqué que les rails étaient conçus pour résister à des journées chaudes. Des températures extrêmes peuvent toutefois entraîner des plissements, parce qu'elles provoquent une dilatation de la structure. Les CFF enregistrent de trois à sept cas par an.

De l'eau vaporisée sur les rails par un wagon-citerne constitue dans ce contexte un moyen de refroidissement "efficace", selon le porte-parole. Une autre approche, appliquée ailleurs et déjà discutée lors de précédentes canicules, consistant à peindre les rails en blanc, est examinée.

Récolte des fruits freinée

Les températures très élevées freinent aussi fortement la récolte des fraises, des cerises et des abricots, indique l'Association suisse du commerce fruits, légumes et pommes de terre (SWISSCOFEL).

La chaleur bloque en effet la maturité des fruits. Les arbres, les arbustes à baies et les plants de fraises souffrent de ce choc thermique. Et cela justement pendant la période où ces fruits sont fortement demandés.

 

 

Les abricots et les cerises ne mûrissent plus après la récolte et souffrent de coup de soleil. Les baies sont déjà molles avant la récolte et la coloration des fruits est insuffisante. Il en résulte que les volumes de récolte se situent en partie en dessous de 50%.

Importations nécessaires

Pour l’approvisionnement des quantités nécessaires, les importations sont indispensables, poursuit SWISSCOFEL dans son communiqué. Ce n’est pas facile, car toute l’Europe souffre de la canicule, relève l'association.

Cette situation ne va malheureusement pas rapidement s’améliorer. Pour que les plantes, les arbres et les fruits se rétablissent, il faut une période prolongée de fraîcheur et d’humidité. S'agissant des fraises de plein champ, il faudra attendre les cultures tardives.

Toujours trop d'ozone

Enfin, la canicule a des conséquences sur le niveau d'ozone, qui reste trop élevé. Des concentrations de plus de 180 microgrammes par mètre cube (μg/m3) ont été mesurées jeudi en plusieurs endroits, soit une fois et demie la valeur limite légale.

Les prévisions météo ne laissent pas augurer d'une amélioration prochaine, précise la Conférence des chefs des services cantonaux de la protection de l'environnement (CCE) dans un communiqué.

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