La campagne sur les pesticides est en train de partir en vrille. Aux banderoles des paysans taguées ou arrachées ont répondu des invectives et même des menaces de mort sur les partisans des deux initiatives. La sénatrice Céline Vara (Verts, NE) a dû être placée sous protection policière et Franziska Herren, à l’origine de l’initiative «pour une eau potable propre», s’est mise en retrait pour se protéger du torrent de haine.
Les deux camps en appellent à une désescalade, mais cette campagne laissera des traces. Il y a certes déjà eu des précédents, mais l’ampleur du phénomène surprend. La démocratie directe est mise sous pression, car elle implique un débat populaire ouvert et empreint d’un certain respect.
Le climat dans l’ombre
Cette campagne sur les pesticides attire tous les projecteurs, allant jusqu’à reléguer dans l’ombre le vote du siècle sur le climat, la loi sur le CO2. Alors bien...