«Si le pays a besoin de l’armée pour faire face à l’afflux migratoire, ce sera l’heure de vérité pour l’armée de milice», a prévenu le commandant de corps Dominique Andrey, lors de son intervention lors de l’assemblée de la Société des officiers du Valais romand, qui s’est tenue à Champéry samedi soir. «Dans ce cas, les militaires appelés à servir ne pourront pas dire: j’ai prévu des vacances en famille à cette date et j’ai déjà acheté les billets d’avion.»
Aux yeux de l’actuel commandant des forces terrestres, il est fort possible que ce scénario se concrétise. «En fonction de l’évolution de la situation, le corps des garde-frontières sera vite confronté à ses limites. Le seul moyen pour lui prêter main forte c’est l’armée. Elle pourrait intervenir de différentes manières, pour effectuer la surveillance ou en appui.» Pour l’instant, rien n’a été décidé. Le dossier est entre les mains du pouvoir politique, en l’occurrence le Conseil fédéral.
Les militaires n’ont pas attendu que la décision tombe pour se préparer et analyser la situation. Plusieurs scénarios ont été prévus. «Nous avons déjà déplacé les dates des cours de répétition de 5000 hommes au cas où.»