Didier Burkhalter n'a pas boudé son plaisir de s'exprimer dans sa commune d'origine de Sumiswald (BE) vendredi soir. Sa famille y était déjà installée au 17e siècle, a-t-il relevé dans son allocution du 1er Août.
Emmanuel Burkhalter et Elsbeth Wisler se sont mariés en 1617 à Sumiswald, a raconté le conseiller fédéral. Ils ont eu sept enfants, et nos trois fils représentent la 13e génération, a ajouté le Neuchâtelois. Ses ancêtres ont migré à Neuchâtel il y a quatre générations.
La Suisse est une grande famille et le résultat d'une volonté commune, a poursuivi le ministre des affaires étrangères, évoquant les valeurs d'indépendance, de prospérité et de sécurité. Cette volonté se base sur la certitude que nous devons ensemble affronter les incertitudes, a-t-il noté.
L'Europe et la sécurité internationale sont les deux principales incertitudes auxquelles la Suisse est actuellement confrontée. Mieux contrôler la migration et renforcer la voie bilatérale sont les objectifs principaux dans les relations avec l'Union européenne, a indiqué M. Burkhalter.
Horlogerie suisse en Syrie
Le mouvement de l'horloge du clocher de la cathédrale St-Elias à Alep, en Syrie, a été fabriqué il y a une centaine d'années à Sumiswald. Ce chef-d'oeuvre d'horlogerie qui faisait carillonner tous les quarts d'heure un "Ave Maria" se trouve aujourd'hui au milieu d'une des pires guerres civiles de notre temps, a relevé le conseiller fédéral.
Cette horloge doit nous rappeler que la paix est un bien central, qu'elle n'est pas éternelle et qu'elle exige un engagement constant. Dans ce domaine, la Suisse et son drapeau ont une crédibilité qu'il s'agit de faire valoir afin de combattre les incertitudes croissantes de notre monde, a conclu le ministre.