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Blocher souhaite que les aides sociales pour les étrangers soient limitées

Christoph Blocher et sa fille Magdalena Martullo-Blocher estiment que la mise en oeuvre de l'initiative sur l'immigration passe par la limitation des aides sociales à la main-d'oeuvre étrangère. "Il faut éviter une immigration dans l'Etat social", a déclaré le père.

29 mai 2016, 09:16
"Une personne devra avoir travaillé au moins un an en Suisse, pour toucher des allocations de chômage", déclare Christoph Blocher.

La mise en oeuvre de l'initiative sur l'immigration passe par la limitation des prestations sociales à la main-d'oeuvre étrangère, notent Christoph Blocher et sa fille Magdalena Martullo-Blocher. Des contingents sont obligatoires pour l'ancien conseiller fédéral.

Les restrictions proposées par le responsable de la stratégie au sein de l'UDC visent les étrangers "qui restent en Suisse sans travailler", explique-t-il dans un entretien avec le journal alémanique SonntagsZeitung. Il est nécessaire d'instaurer des échéances à l'accès aux assurances sociales.

"Ainsi une personne devra avoir travaillé au moins un an en Suisse, pour toucher des allocations de chômage", illustre Christoph Blocher. L'aide sociale aussi doit être limitée. "Il faut éviter une immigration dans l'Etat social".

Interrogé sur la question des contingents et leur utilité pour mettre en oeuvre ces restrictions, le politicien argue que "toutes les mesures doivent être évaluées en regard de leurs effets. Nous ne voyons pas comment nous pourrions y arriver sans contingents annuels".

Depuis l'acceptation de l'initiative du 9 février 2014, la Constitution donne la priorité aux habitants du pays lors de recherche d'emploi, avance des contingents et évoque aussi des chiffres maximaux pour diminuer l'immigration, fait-il valoir. Et "nous y tenons".

"Solutions imaginatives"

Dans la même veine que son père, Magdalena Martullo-Blocher, nouvelle responsable des questions économiques pour l'UDC enfonce le clou. L'objectif de diminuer l'immigration doit être atteint avec la restriction du regroupement familial en cas de court séjour ou avec un accès limité aux prestations sociales pour les étrangers, affirme-t-elle dans une interview avec la Schweiz am Sonntag.

La parlementaire souhaite également trouver des "solutions imaginatives avec l'économie" pour mieux intégrer les requérants d'asile dans le monde du travail, détaille-t-elle dans un entretien accordé au Matin Dimanche.

Elle se dit pour un système qui ressemble à l'apprentissage, dans lequel les patrons paieraient un peu moins cher cette main-d'oeuvre mais lui fourniraient une formation. Elle évoque également la possibilité de lier l'aide sociale à la recherche d'emploi ou de diminuer si nécessaire les aides financières et de les remplacer par des aides en nature.

Pas de chiffres articulés

Concernant les contingents, elle se montre moins stricte que l'ancien conseiller fédéral. "Nous ne voulons pas définir de chiffres, mais une application du texte qui mène à moins d'immigration", dit la conseillère nationale grisonne dans Schweiz am Sonntag. Le premier parti de Suisse n'a jamais articulé de chiffres.

Si elle reste aussi attachée aux contingents, elle relativise. Selon elle, on en aura besoin "pour des situations extrêmes dans le cas où la priorité aux habitants du pays ne devait pas fonctionner et que l'immigration était hors de contrôle". D'après Mme Martullo-Blocher, les entreprises devraient recevoir la main-d'oeuvre dont ils ont besoin sans bureaucratie supplémentaire.

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