Bienne veut plus d'apprentis francophones
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27.04.2015 12:05Bilinguisme Les francophones de Bienne ont le sentiment d'être massivement désavantagés en comparaison de leurs concitoyens alémaniques. C'est le constat qui ressort d'un sondage effectué auprès de la population de la plus grande ville bilingue de Suisse dévoilé ce mardi.
Les francophones de Bienne sont plus critiques envers le bilinguisme que les germanophones. Ils ont le sentiment d'être massivement désavantagés. En effet, 87% des Romands estiment n'être pas traités de la même manière que l'autre communauté linguistique.
Ce constat ressort d'un sondage effectué auprès de la population de la plus grande ville bilingue de Suisse dévoilé mardi. Le précédent baromètre réalisé en 2008 affichait un sentiment de discrimination de 53%. Cette perception négative concerne en premier lieu les domaines de l'économie et de la formation.
"Avec tout ce que l'on fait pour les Romands, l'on augmente aussi leurs attentes", avance le maire de la Ville de Bienne Erich Fehr en commentant les résultats du sondage du Forum du bilinguisme. Il estime que les francophones ne sont ni des râleurs ni des victimes de discrimination, mais qu'ils sont plus exigeants. Pour le maire de Bienne, la question du vote de Moutier (BE) sur son appartenance cantonale le 18 juin 2017 a également pu influencer ce résultat. La minorité francophone peut craindre de devenir encore plus minoritaire au sein du canton de Berne avec un éventuel départ de Moutier et de ses 7700 habitants.
Aujourd'hui, la proportion de francophones à Bienne est en hausse et dépasse les 40%. Pour l'élu, ce phénomène n'est pas seulement lié à la migration mais aussi à l'arrivée d'habitants en provenance du Bassin lémanique. "Bienne n'a donc pas un problème lié à son bilinguisme", affirme Erich Fehr.
Au-delà de ce sentiment de discrimination des Romands, le sondage montre que le bilinguisme est largement associé à des aspects positifs. Le bilinguisme représente pour 76% des sondés plus d'avantages que d'inconvénients.
Pour les sondés, le bilinguisme constitue aussi un enrichissement culturel. "Nous sommes assez satisfaits des résultats", déclare la directrice du Forum du bilinguisme Virginie Borel.
Alors que plusieurs cantons alémaniques remettent en question l'enseignement du français à l'école primaire, les sondés rejettent à 77% le remplacement de l'une des deux langues locales par l'anglais. "Le bilinguisme à Bienne se conçoit comme allemand-français et non comme allemand-anglais", relève Cédric Némitz, conseiller municipal en charge de la formation.
Dans le domaine économique, l'allemand standard se renforce comme langue principale des entreprises. L'étude relève que 54% des francophones ont déjà rencontré des difficultés dans leur recherche d'emploi à cause d'un manque de compétence en allemand. Cette problématique fera l'objet d'un sondage spécifique en 2017 qui s'étendra aussi au Seeland et au Jura bernois.
Ce baromètre du bilinguisme a été réalisé en ligne entre février et juin auprès de 558 personnes de 18 ans révolus. Ce sondage anonyme portait sur des thèmes comme le bilinguisme sur le lieu de travail, le bilinguisme à l'école ou bien le bilinguisme et l'administration.
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