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Berne: la police continuera à utiliser des lanceurs de balles en caoutchouc

Le Grand Conseil bernois a refusé une motion demandant l'arrêt de l'utilisation de balles en caoutchouc par la police. Ses munitions sont utilisées par les lance-grenades GL06. Elles ont été employées pour la première fois en été 2018 dans le cadre de matchs de football.

12 juin 2019, 17:26
Le fusil lanceur de balles en caoutchouc a été employé la première fois durant l'été 2018 dans le cadre de matchs de footballs à Berne. (Illustration)

La police cantonale bernoise pourra continuer à utiliser des lanceurs de balles en caoutchouc lors de manifestations violentes ou en marge de rencontres sportives. Le Grand Conseil a refusé mercredi par 104 voix contre 30 de mettre un terme à un essai pilote.

Dans sa motion, la députée de La Gauche Christa Ammann relevait que la munition utilisée par les lance-grenades GL06 provoquait de graves blessures . Avec l'appui du Parti socialiste et des Verts, elle demandait que ce type d'arme ne soit plus utilisé lors de grands rassemblements.

Pour la motionnaire, il n'est pas raisonnable que le canton de Berne assume le risque de causer des blessures graves. Mais la majorité bourgeoise du Grand Conseil a suivi le Conseil-exécutif qui recommandait le rejet de la motion.

Plusieurs députés ont qualifié cette motion d'affront à l'égard du travail accompli par la police. L'exécutif estime lui que "selon les expériences réalisées à ce jour, il n'y a pas lieu de douter de l'opportunité de ce moyen d'engagement, ni d'interrompre l'essai pilote".

Ce fusil lanceur de balles en caoutchouc de 40 mm a été employé la première fois en juillet et en août 2018 dans le cadre de matchs de football puis lors d'une intervention en septembre de la même année à la Schützenmatte, près du centre autonome de la Reitschule.

Arme utilisée en France

Ce lanceur de balles suscite également la controverse en France où des policiers l'ont utilisé lors de rassemblements de "gilets jaunes". Le Conseil-exécutif bernois souligne que l'emploi de cette arme en France est soumis à d'autres conditions que celles en vigueur dans le canton de Berne.

La police cantonale bernoise n'utilise cette arme qu'à l'encontre d'individus ciblés, notamment lorsqu'elle est la cible de pointeurs laser. "Un coup ne sera jamais tiré dans la foule", assure le gouvernement bernois dans sa réponse écrite à la motion.

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