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Réfugiés coincés en Grèce: la Suisse ne tient pas ses promesses, dénonce Amnesty International

Ils sont prévus depuis 2015 dans le cadre de programme de répartition de l'UE, mais ils ne sont toujours pas là. Les 600 réfugiés que la Suisse doit accueillir restent coincés en Grèce, où ils sont logés dans des tentes ou des conteneurs par un hiver glacial. Amnesty international a lancé une pétition et lancé une action à Berne.

03 févr. 2017, 19:39
/ Màj. le 03 févr. 2017 à 20:05
 Des militants d'Amnesty International ont monté un camp de réfugiés provisoire vendredi à Berne.

Des militants d'Amnesty International ont monté un camp de réfugiés provisoire vendredi à Berne. Par cette action, ils demandent au Conseil fédéral d'accueillir au plus vite les 600 réfugiés venant de Grèce prévus dans le cadre du programme de répartition de l'UE.

Mais c'est avant tout par solidarité avec les migrants bloqués sur les îles grecques que les activistes ont installé des tentes au centre-ville de la capitale fédérale. En Grèce, les migrants sont logés dans des tentes ou des conteneurs, alors que les températures sont parfois glaciales, argue la section suisse de l'organisation.

 

 

Entre 50 et 60 personnes étaient attendues jusqu'en soirée, a dit à l'ats Alexandra Karle, chef de la communication auprès d'Amnesty Suisse. Tout le monde peut y participer, ajoute-t-elle. A 17h00, le Waisenhausplatz comptait 18 tentes.

 

 

Promesses pas tenues

Pour l'organisation, les réfugiés "sont pris en otage par la politique européenne isolationniste". En raison de l'accord entre l'Union européenne (UE) et la Turquie conclu au printemps 2016, ils doivent attendre leur renvoi vers la Turquie sans pouvoir quitter les camps.

La situation est devenue "indigne", la route des Balkans ayant été fermée par l'UE et les pays européens. Dans le même temps, ceux-ci n'ont pas tenu leurs promesses en matière de relocalisation des réfugiés, déplore l'organisation. Le processus se fait très lentement. Pour l'instant, seules 30 personnes sont arrivées en Suisse depuis la Grèce, sur les 600 prévues.

 

 

Pétition lancée

Amnesty Suisse a donc lancé une pétition dans laquelle elle demande au Conseil fédéral d'accueillir au plus vite le nombre de réfugiés comme il s'est engagé à le faire en 2015, d'augmenter le contingent et d'offrir à la Grèce l'aide adaptée pour les enregistrements et les procédures d'asile. Pétition que de nombreux curieux ont signé vendredi lors de l'action, se réjouit Mme Karle.

 

 

 

En outre, la Commission européenne doit faire pression sur les autorités grecques pour que les réfugiés soient amenés au plus vite en Grèce continentale. Là, ils doivent être accueillis "avec dignité" et "avec une perspective d'admission au programme de relocalisation", dit encore la pétition.

Mardi, l'association Solidarité sans frontières a déposé auprès de la Chancellerie fédérale une pétition avec des revendications similaires à Amnesty. "Nous demandons simplement que le Conseil fédéral tienne ses promesses", déclarait son président Balthasar Glättli (Verts/ZH).

 

 

1500 migrants en tout

Face à l'afflux constant de migrants, le Conseil fédéral a autorisé en mars 2015 l'accueil de 3000 personnes, de manière échelonnée et sur trois ans, en provenance de Syrie. Ce chiffre inclut les 1500 migrants - 600 en provenance de Grèce et 900 d'Italie - à relocaliser dans le cadre du programme de répartition de l'UE.

A ce jour, seules 243 personnes sont arrivées en Suisse. En matière de réinstallation, 34 groupes comptant au total 968 personnes ont été accueillis et l'actuel contingent à ce titre devrait être épuisé dans les prochains mois, indiquait le Secrétariat d'Etat aux migrations à fin 2016.

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