Il n'y aura donc pas de division au sein de ce canton bilingue. La partie francophone comme la partie germanophone intégreront le même système d'harmonisation de l'école obligatoire. Un rejet de HarmoS aurait pu nuire à la cohésion de l'enseignement bernois, et en particulier en ville de Bienne. Le oui l'a emporté aujourd'hui par 140'969 voix contre 132'724. La participation s'est élevée à 38,7%.
Pas de bouleversement
Un éventuel refus de l'accord intercantonal sur l'harmonisation de la scolarité obligatoire n'aurait pas isolé le Jura bernois et la Bienne romande des cantons francophones. Contrairement à HarmoS, la Convention scolaire romande, adoptée par le Grand Conseil, n'avait pas fait l'objet d'un référendum.
Le Jura bernois et la ville bilingue de Bienne acceptent à une très forte majorité HarmoS. Le district de La Neuveville à 70,1%, celui de Courtelary à 66,5% et celui de Moutier à 62,3%. Le district de Bienne (Bienne et Evilard) dit oui à 68,4%.
Le Jura bernois et les francophones de Bienne appliquent depuis le mois d'août cet arrêté qui intègre au niveau romand les objectifs identiques à ceux que HarmoS préconise au niveau suisse, notamment le début de la scolarité obligatoire à 4 ans. Dans le canton de Berne, 80% des enfants fréquentent l'école enfantine en deux ans.
C'est cette scolarisation précoce qui a incité l'UDC comme l'Union démocratique fédérale (UDF) à lancer un référendum. La campagne de votation s'est concentrée dans la partie germanophone. Les affiches des opposants montraient un enfant en pleurs, celles de partisans des enfants souriants.
Faciliter la mobilité
Le concordat HarmoS permet d'uniformiser les systèmes éducatifs des cantons sur l'âge d'entrée à l'école et la durée de la scolarité obligatoire. Il consacre aussi le principe des structures d'accueil de jour et des horaires blocs. Cette harmonisation doit faciliter la mobilité des élèves d'un canton à l'autre. Elle entrera en vigueur à Berne dès la prochaine rentrée. /ats